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Macron écarte le gouvernement NFP et suscite la colère de la gauche
Dans un communiqué de l’Élysée, il a été affirmé qu’un « gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis » serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale. Cela soulève des questions sur la stabilité institutionnelle du pays, imposant ainsi de ne pas retenir cette option.
Réactions de la gauche
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, n’a pas tardé à dénoncer sur BFMTV ce qu’il qualifie de « coup de force antidémocratique inacceptable ». Il a également annoncé son intention de mettre en œuvre une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. De son côté, Fabien Roussel, patron des communistes, a appelé à une « grande mobilisation populaire » pour contrer le choix du président, estimé comme une « honte » par Marine Tondelier, la cheffe des écologistes. François Ruffin, député de gauche, a martelé que « le chaos, l’instabilité, c’est lui ».
La situation politique se tend
Jean-Luc Mélenchon, leader insoumis, a réagi sur X en qualifiant la décision du président de « situation d’une exceptionnelle gravité », appelant à une « réplique populaire et politique rapide et ferme ». Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a quant à lui confirmé une « censure inévitable » pour tout gouvernement fondé uniquement sur le programme du NFP.
Une réponse attendue des alliés de Macron
Les alliés d’Emmanuel Macron, ainsi que la droite et l’extrême droite, ont exprimé des opinions similaires. Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement national, a estimé que l’absence de ministre insoumis « ne change strictement rien », plaidant même pour une session extraordinaire du Parlement afin d’éventuellement engager une censure. Laurent Wauquiez, patron des députés des Républicains, a également affirmé sa volonté de « faire barrage » à LFI, jugée comme « le plus grand danger politique » pour le pays.
Macron se positionne comme arbitre
Emmanuel Macron a tenté de se poser en arbitre face à ces désaccords, plaidant pour que « le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli ». Il a prié les socialistes, les communistes et les écologistes à « coopérer avec les autres forces politiques », en insistant sur la nécessité de se désolidariser des insoumis mélenchonistes. Fabien Roussel a réagi en raillant cette perspective, la qualifiant de « gouvernement de droite ».
Nouveau cycle de consultations
Face au manque d’alternatives viables, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un « nouveau cycle de consultations » dès mardi, visant à trouver un nouveau Premier ministre. Ce processus inclura des responsables de partis ainsi que des personnalités reconnues pour leur expérience au service de l’État. Cependant, les partenaires du NFP ont d’ores et déjà déclaré qu’ils n’entendraient discuter que d’un gouvernement dirigé par Lucie Castets.
Urgence dans la prise de décision
Le calendrier est pressant pour Macron, qui doit jongler avec plusieurs engagements diplomatiques cette semaine, y compris la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques et une visite en Serbie. Gabriel Attal gérant les affaires courantes à Matignon depuis déjà 41 jours, une situation sans précédent depuis l’après-guerre, accentue la pression sur le président, qui doit également préparer un budget avant le 1er octobre. La question demeure : combien de temps ces prolongations vont-elles durer ? La désignation d’un Premier ministre est espérée cette semaine, mais elle n’est pas garantie.