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À l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a assuré que La France insoumise n’acceptera jamais l’entrisme religieux, lors de son audition devant la commission d’enquête sur les liens entre mouvements politiques et réseaux islamistes. Il a répété que son mouvement avait déjà été « innocenté » par les travaux de la commission et a souligné que « La question de la laïcité de l’État est fondatrice » pour LFI. « Votre commission a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu’il y a un lien entre nous et les islamistes », a-t-il ajouté. La commission, lancée par la droite, explore « les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste ». Une trentaine de personnes ont déjà été entendues.

Audition et enjeux pour la laïcité
Dans le cadre de l’enquête, Mélenchon a réaffirmé que la laïcité de l’État est fondatrice pour le mouvement et a insisté sur la nécessité de distinguer l’islam de l’islamisme et l’islamisme du terrorisme. Il a aussi souligné les tensions que posent des symboles religieux sur la scène publique et rappelé que l’État doit rester neutre et impartial.
Interrogé sur le port du voile, il a lancé: « Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse quand quelqu’un se met un foulard sur la tête ? »; puis « Après, on parle des enfants. La loi reconnaît à chaque parent le droit de transmettre ses valeurs à ses enfants et les pratiques qui vont avec. C’est l’État qui est laïque en France, c’est pas la rue », a-t-il ajouté.
Soutien à Julien Théry et liberté universitaire
Mélenchon a ensuite été amené à évoquer le dossier du professeur Julien Théry; il a réitéré son soutien à l’enseignant, mis à pied cette semaine par l’université Lyon 2. « Pouvez-vous nous confirmer que vous avez apporté votre soutien à Julien Théry, enseignant qui avait fait une liste de 20 ‘génocidaires à boycotter’ de confession juive ? », la députée Prisca Thévenot lui a demandé. Le leader de LFI a réaffirmé que l’enseignant « n’est pas antisémite » et a souligné une tradition de liberté universitaire remontant à des siècles.
Le leader a ajouté: « Il y a une liberté universitaire depuis Robert de Sorbon (théologien du 13e siècle, ndlr). M. Théry, c’est un enseignant. Cet enseignant n’est pas antisémite », a-t-il martelé, rappelant l’importance de protéger l’autonomie des universités dans un contexte où les accusations fusent.
Contexte et calendrier de l’enquête
Selon les archives publiques, la commission d’enquête, lancée par la droite, a déjà entendu une trentaine de personnes depuis début octobre et poursuit ses travaux pour établir les liens entre mouvements politiques et réseaux propageant l’idéologie islamiste.
Dans ce cadre, les témoignages se multiplient et les échanges entre les élus et les responsables de services de renseignement alimentent le décryptage des enjeux autour de la laïcité et de la place de la religion dans l’espace politique. Aucune conclusion n’a été rendue et les questions restent vives quant à l’application des principes républicains dans le paysage politique.
