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Une manifestation s’est déroulée le jeudi 1er mai en mémoire d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, assassiné à coups de couteau dans une mosquée du Gard. Sa famille a décidé de déposer une plainte avec constitution de partie civile afin que la justice reconnaisse le caractère terroriste de cette attaque.
Une plainte pour acte terroriste déposée par la famille
Aboubakar Cissé a été tué la semaine précédente dans une mosquée située près d’Alès, dans le Gard. Selon leur avocat, Me Yassine Bouzrou, la famille va déposer une plainte au tribunal judiciaire de Paris ce vendredi pour dénoncer cet acte comme un « acte de terrorisme ». Cette démarche vise à souligner l’importance de la reconnaissance juridique du caractère terroriste de ce meurtre.
Un rassemblement de soutien à Paris
Ce même jour, plusieurs centaines de personnes se sont réunies place de la République à Paris entre midi et 14h pour soutenir la famille d’Aboubakar Cissé. Parmi les participants, on comptait quelques élus, dont le député insoumis Éric Coquerel. La tante de la victime a insisté sur la nécessité que « la justice fasse son travail ».
Dans la plainte consultée, l’avocat exprime son incompréhension face à l’absence de reconnaissance du caractère terroriste dans la qualification juridique des faits.
Arguments de la plainte : un acte prémédité à caractère terroriste
Me Yassine Bouzrou souligne dans sa plainte « l’acharnement de l’auteur des faits sur une personne qu’il ne connaissait pas », ce qui, selon lui, montre une volonté dépassant celle de simplement tuer un individu. Il explique que le mode opératoire a été choisi pour terroriser notamment les témoins, les personnes découvrant le corps, et tous ceux ayant accès aux images de vidéosurveillance de la mosquée.
Selon l’avocat, le meurtrier cherchait à « troubler gravement l’ordre public par la terreur », critère essentiel pour que le Parquet national antiterroriste (Pnat) prenne en charge l’enquête.
Le lieu du crime et la diffusion de la vidéo, éléments aggravants
Le fait que l’attaque ait eu lieu dans un lieu de culte, une mosquée censée être un espace de paix, renforce la gravité des faits. L’auteur avait ainsi l’intention non seulement de tuer, mais aussi de « troubler hautement l’ordre public en intimidant et terrorisant particulièrement les fidèles musulmans ».
De plus, le meurtrier a diffusé la vidéo de l’attaque sur Snapchat, ce qui illustre selon l’avocat une volonté délibérée de terroriser le plus grand nombre possible.
Des voix s’élèvent pour la qualification terroriste
Au-delà de la famille, d’autres acteurs demandent que ce meurtre soit reconnu comme un acte terroriste. Ali Doucouré, secrétaire général du Conseil supérieur de la diaspora malienne en France, interpelle sur la durée d’observation avant la reconnaissance de ce caractère : « On a malheureusement déjà vécu ce genre d’actes terroristes en France et on n’a pas attendu plusieurs heures pour pouvoir le mettre en œuvre. Et donc, pourquoi quand il s’agit d’un Malien, il faut de l’observation, il faut 48 heures ? »