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Le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations de l’Espagne met en place un nouveau règlement destiné à améliorer l’assistance des résidents espagnols à l’étranger, à faciliter leur retour et à attirer des talents scientifiques et chercheurs. Cette réglementation vise à actualiser le statut de la citoyenneté espagnole à l’étranger, en vigueur depuis près de 20 ans, pour mieux répondre aux évolutions des profils de la population émigrante.
Consultation et développement du règlement
Le 10 février prochain, le ministère lancera un processus de consultation préalable pour entamer le développement de ce règlement. Selon le ministère, cette nouvelle réglementation répondra aux besoins actuels des résidents à l’étranger, une population dont le profil et les besoins ont évolué au fil du temps.
Objectifs du nouveau règlement
La ministre Elma Saiz a souligné l’importance de recueillir l’avis des citoyens, des organisations et des associations sur ce sujet. Elle a mis en avant que ce règlement vise à garantir le respect de l’article 42 de la Constitution espagnole, protégeant ainsi les droits des résidents à l’étranger.
Une des priorités de ce règlement est de favoriser le retour des talents scientifiques, techniques et de recherche à travers la simplification des processus d’accréditation et de certification des chercheurs, en développant des programmes spécifiques et en soutenant des réseaux de scientifiques.
Protection des personnes vulnérables
Le nouveau règlement prévoit également une protection spéciale pour les personnes vulnérables retournant dans des situations d’urgence, telles que les repatriements dus à des conflits armés ou d’autres situations critiques, notamment les mineurs en danger ou les femmes victimes de violence.
Plan de retour volontaire et soutien à l’intégration
Il y a un mois, la ministre Saiz avait déjà annoncé son intention de mettre en place un plan de retour volontaire pour les émigrants souhaitant rentrer en Espagne. Ce plan inclura la création d’un bureau espagnol de retour pour conseiller les émigrants et faciliter leur réintégration à leur retour.
Centres de mémoire et soutien à l’associatif
Le ministère prévoit également d’établir un Centre de mémoire de l’émigration espagnole, visant à valoriser le patrimoine des personnes ayant émigré à diverses époques de l’histoire espagnole. Le règlement soutiendra également les initiatives associatives en collaboration avec le Conseil général de la citoyenneté espagnole à l’étranger, en mettant l’accent sur les jeunes et en facilitant les démarches numériques pour les résidents à l’étranger.
Un besoin d’adaptation à la réalité actuelle
La ministre a insisté sur le fait que voyager est un plaisir, tandis qu’émigrer est souvent une nécessité. Elle a rappelé que le cadre légal en vigueur date de 20 ans et que ce nouveau règlement permettra de traiter cette question de manière globale et d’adapter la législation à la réalité actuelle des émigrants espagnols.
Changements dans la population émigrante
Au cours des 20 dernières années, le profil et le nombre d’Espagnols vivant à l’étranger ont considérablement évolué. Suite à la crise économique de 2008, un nombre croissant de jeunes Espagnols ont dû partir à la recherche de meilleures opportunités. En 2009, il y avait 1.471.691 citoyens espagnols à l’étranger, un chiffre qui a atteint 2.908.649 en 2024.
