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Le bureau de presse gouvernemental de la bande de Gaza a annoncé mardi qu’au moins 50 civils palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, ont été tués en l’espace de cinq heures lors d’une série de frappes aériennes menées par Israël à travers différentes zones du territoire.
Selon un communiqué, dans les cinq premières heures du mardi matin, les bombardements incessants ont causé la mort de plus de 50 civils, dont 33 enfants et femmes, dans un tableau sanglant illustrant ce qui est qualifié de crime d’une extrême gravité.
Le communiqué condamne fermement ces massacres perpétrés par l’occupation israélienne qui ont visé des habitations, des centres d’hébergement, des hôpitaux ainsi que des lieux de distribution alimentaire, une conduite qualifiée de crime de génocide pleinement constitué.
Déclarations et avertissements
Ces atrocités surviennent alors que Yaïr Golan, dirigeant du parti israélien « les Démocrates », a reconnu ouvertement que l’armée israélienne mène une guerre contre les civils, tuant des enfants comme une forme de « loisir », son objectif principal étant le déplacement de la population locale.
Ces propos sont perçus comme une admission claire du crime de génocide en cours contre le peuple palestinien.
Plus tôt dans la journée, Golan a dénoncé les pratiques d’Israël dans la bande de Gaza, indiquant qu’un État raisonnable ne mène pas de guerre contre des civils, ne tue pas des enfants pour le plaisir, ni ne poursuit une politique de déplacement forcé.
Ancien vice-chef d’état-major de l’armée israélienne, il a déclaré dans une interview à la chaîne publique israélienne que le pays est sur la voie de devenir un État rejeté par la communauté internationale, à l’image de l’Afrique du Sud sous l’apartheid, s’il ne change pas de cap.
Responsabilités internationales
Le bureau de presse gouvernemental a également imputé la responsabilité des crimes actuels aux États-Unis ainsi qu’aux pays participant à ce qu’il qualifie de génocide, notamment le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, en raison de leur soutien politique et militaire sans limite à l’occupation.
Il appelle la communauté internationale, les Nations unies, la Cour pénale internationale et les organisations de défense des droits humains à sortir de leur silence et à agir rapidement pour mettre un terme à ces massacres horribles et pour tenir les responsables israéliens pour compte.
Intensification des opérations militaires israéliennes
Ces derniers jours, l’armée israélienne a intensifié ses attaques sur la bande de Gaza dans le cadre de l’élargissement de ce que les autorités israéliennes qualifient de guerre d’extermination, notamment après l’annonce, dimanche, du lancement d’une opération terrestre dans plusieurs zones.
Début mai, le cabinet restreint israélien pour les affaires de sécurité et de politique, le « Cabinet », a approuvé le plan opérationnel « Arvot Gideon » (Chars de Gideon) et le gouvernement a commencé à mobiliser des dizaines de milliers de réservistes pour sa mise en œuvre.
Cette opération prévoit l’évacuation complète des habitants de Gaza des zones de combat, y compris le nord de la bande, vers le sud, tout en maintenant la présence militaire israélienne dans les secteurs occupés.