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Podemos a récemment appelé le gouvernement espagnol à procéder à l’exhumation des restes de deux militaires franquistes, le général José Moscardó et le lieutenant-colonel Jaime Milans del Bosch, qui reposent dans la crypte de l’Alcázar de Toledo. Cette demande s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi de Mémoire Démocratique.
Exhumation demandée par Podemos
Le parti, dirigé par José Luis García Gascón en Castilla-La Mancha, a soumis une question au Congrès des Députés pour obtenir des précisions sur la date à laquelle cette exhumation sera effectuée, conformément à la législation en vigueur. Podemos insiste sur l’application de l’article 38.3 de la loi, qui stipule que les restes des leaders du coup d’État militaire de 1936 ne doivent pas être inhumés dans des lieux de visibilité publique qui pourraient encourager des actes de glorification des violations des droits humains.
Contexte historique de l’Alcázar de Toledo
La crypte de l’Alcázar de Toledo, qui fait partie du ministère de la Défense et abrite le Musée de l’Armée, est le lieu de sépulture de ces deux militaires. Podemos a dénoncé que des hommages aient été rendus à Moscardó par des groupes fascistes dans ce même espace. Cela soulève des questions sur la manière dont l’histoire est commémorée et sur la nécessité d’une réévaluation des symboles associés à la dictature franquiste.
Appel à une loi régionale de mémoire démocratique
José Luis García Gascón critique le gouvernement de Castilla-La Mancha pour ne pas considérer essentielle l’instauration d’une loi régionale de mémoire démocratique. Il appelle le président Emiliano García-Page à ne plus « regarder ailleurs » et à reconnaître l’importance de la protection et l’étude de la mémoire démocratique pour contrer le révisionnisme historique.
Devoir de mémoire envers les victimes du franquisme
Gascón souligne que la région a une « dette historique » envers les victimes du franquisme et que les actions entreprises jusqu’à présent ont été insuffisantes. Il rappelle qu’après plus de 40 ans depuis la fin de la dictature, les mesures prises par la Junta ont souvent été marginales, avec des reculs notables, notamment un récent texte retiré par le ministère de la Culture qui semblait réhabiliter le franquisme.
Enfin, il exhorte les administrations publiques à agir rapidement, deux ans après l’entrée en vigueur de la Loi de Mémoire Démocratique nationale, pour retirer toute symbolique ou nom en faveur de la dictature et pour identifier, exhumer et réparer les victimes disparues en Castilla-La Mancha.