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La fin de la saison en Division 2 algérienne est marquée par une controverse qui dépasse les simples résultats sportifs. Après la victoire cruciale du MB Rouissat contre l’Union Sportive de Harrach (1-0), le président du club, Bensaci Larouci, a déclenché une vive polémique avec des propos jugés incendiaires et discriminatoires, secouant le football national à deux journées de la fin du championnat.
Des accusations controversées après un succès capital
Dans une déclaration retransmise juste après le match, Bensaci Larouci a déclaré sans détour :
« Notre club (MB Rouissat) est le club de l’Algérie, enfant du pays, fondé après l’indépendance en 1964. Toutes les autres équipes (celles fondées avant 1962) sont des équipes de colons, pas des équipes algériennes. »
Ces propos ont immédiatement suscité une onde de choc sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation des supporters, d’anciens joueurs et de nombreux observateurs du football national. Ils remettent en cause la légitimité historique de plusieurs clubs algériens fondés avant l’indépendance, alimentant un climat de tensions dans le championnat.
Réactions et sanctions imminentes
Face à la gravité de ces accusations, la Ligue de football amateur est intervenue rapidement. La commission de discipline a convoqué Bensaci Larouci dès dimanche pour une audition prévue ce lundi. L’objectif est d’obtenir des explications sur ces propos qui, selon plusieurs analystes, relèvent d’une rhétorique discriminatoire et contraire à l’unité nationale.
Par ailleurs, Salim Rabah, le directeur sportif de l’USM Harrach, a également été convoqué pour ses critiques virulentes concernant l’arbitrage du match. Ces mesures disciplinaires interviennent dans un contexte tendu, où la Fédération algérienne de football avait récemment alerté sur la montée des discours haineux dans le milieu sportif.
Un match sous haute tension
La rencontre entre le MB Rouissat et l’USM Harrach avait déjà été marquée par des incidents. Initialement programmée en février, elle avait été annulée suite à des événements graves, avant d’être rejouée à huis clos à Ouargla. Sur le terrain, le MB Rouissat a décroché trois points essentiels grâce à un but de Benkhira, consolidant sa position en tête du championnat et se rapprochant d’une probable montée.
Cependant, la polémique née des propos de Larouci vient ternir une rencontre qui aurait dû être célébrée uniquement pour ses enjeux sportifs.
Des appels à des sanctions exemplaires
Les déclarations de Bensaci Larouci ont déclenché des appels unanimes à des sanctions sévères. Les accusations d’avoir qualifié les clubs fondés avant 1962 de « clubs de colons » ont été perçues comme une attaque directe contre l’histoire et l’unité du football algérien. Ce discours régionaliste et haineux franchit une ligne rouge, selon plusieurs voix du football national.
Les observateurs craignent que cette polémique ne fragilise davantage un championnat déjà éprouvé par des tensions extra-sportives.