Table of Contents
Queen Camilla a rendu hommage à la fin de la Seconde Guerre mondiale en visitant une installation spectaculaire de coquelicots en céramique au Tower of London, marquant les 80 ans depuis cet événement historique. Cette commémoration rappelle les sacrifices durables faits durant le conflit mondial.
Une visite empreinte de symbolisme
À 77 ans, la reine consort portait des gants en cuir noir ornés de coquelicots rouges, assortis à une robe en crêpe de laine rouge signée Fiona Clare et une cape noire lors de sa visite au Tower of London. « Il faisait si froid ce matin que j’ai pensé que c’était le moment parfait pour les porter », a-t-elle déclaré.
Lors de sa visite, Camilla a admiré la nouvelle installation intitulée The Tower Remembers. Cette œuvre symbolise une « blessure » sur les murs intérieurs de la forteresse, illustrant les sacrifices perpétuels liés à la guerre. Les coquelicots semblent couler le long du White Tower, formant une cascade de fleurs rouges qui s’étendent jusqu’au pied de la tour Saint Thomas.
Une installation chargée d’histoire
La tour, gérée par l’association Historic Royal Palaces, porte encore les cicatrices des bombardements de la Blitz, qui ont coûté la vie à cinq personnes, dont un Yeoman Warder. La reine a traversé une garde d’honneur composée de six Yeoman Warders avant d’être conduite sur la pelouse pour inspecter l’installation, accompagnée de Tom O’Leary, responsable du projet.
La présentation restera en place jusqu’au 11 novembre. Le public pourra ainsi continuer à rendre hommage aux hommes et femmes qui ont combattu et donné leur vie pour la paix.
Rencontre avec des vétérans et hommage poétique
La reine a rencontré Tracey Machin, Yeoman Warder, son fils de cinq ans Harrison, ainsi que deux vétérans du débarquement de Normandie : Henry Rice, 99 ans, ancien signaleur de la Royal Navy, et Richard Aldred, conducteur de char dans les Inniskilling Dragoon Guards.
« C’est un plaisir de vous voir », a-t-elle dit aux vétérans, « Il ne fait pas trop froid ? ». Richard a offert un coquelicot en céramique à la reine, tandis qu’Henry en a remis un à Harrison. Tous ont participé à la plantation symbolique des fleurs dans le sol, accompagnés de la lecture par le poète Simon Armitage d’un poème spécialement commandé pour le 80e anniversaire de la Victoire en Europe, intitulé In Retrospect.
Un témoignage poignant
Henry Rice a partagé son émotion après la cérémonie : « L’année dernière, je suis allé en Normandie et j’ai eu l’honneur de rencontrer Sa Majesté le Roi et Sa Majesté la Reine. Je lui ai dit doucement, ‘Nous nous sommes rencontrés l’année dernière’, et elle m’a répondu ‘Oui, je sais’, c’est fabuleux. Pourquoi devrait-elle se souvenir de moi ? »
Il a décrit le roi et la reine comme « un gentleman et sa dame », soulignant que c’était le plus grand compliment qu’il pouvait leur faire. Concernant l’installation, il a ajouté : « Chaque coquelicot représente un homme qui a donné sa vie pour que ma famille et moi puissions vivre en paix et dans le confort. »
« Je ne pense pas constamment aux hommes qui ont sacrifié leur vie, mais parfois, c’est dans ces moments de calme, en marchant dans un parc, que cela me revient en tête. Je réalise alors pleinement ce qu’ils ont accompli et combien je leur suis reconnaissant. Ce sont mes héros, tous, vivants ou non. J’étais dans la Royal Navy, à bord d’un navire. Ces hommes ont quitté mon navire pour courir sur la plage sous une pluie de balles, tandis que moi, je restais assis tranquillement. Ils étaient si courageux, mais je ne sais pas si j’aurais pu faire la même chose. »
L’héritage des coquelicots de 2014
Cette nouvelle installation utilise 30 000 coquelicots en céramique issus de la célèbre exposition de 2014 Blood Swept Lands and Seas of Red, qui avait recouvert le Tower of London d’une mer de plus de 880 000 fleurs en céramique. Ces coquelicots, parmi les 40 000 acquis pour la nation par les philanthropes Dame Vivienne Duffield et Dame Susie Sainsbury, ont ensuite été offerts à l’Imperial War Museum.