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Le gouvernement britannique met en avant des réformes réglementaires environnementales visant à stimuler la croissance tout en préservant la nature, afin d’éviter des situations telles que le coûteux « tunnel à chauves-souris » de 100 millions de livres sterling.
Des réformes en réponse aux critiques
Les ministres ont annoncé qu’ils allaient accélérer plusieurs recommandations issues d’une revue commandée par le gouvernement, qui a mis en garde contre une « destruction des réglementations » tout en appelant à des réformes des directives, des régulateurs et du système en général.
Ces réformes visent à accélérer les demandes de permis pour les agriculteurs, les entreprises et les grandes infrastructures, et à réduire les risques de répétition de projets controversés comme le tunnel à chauves-souris, conçu pour protéger 300 chauves-souris sur un kilomètre de voie dans le cadre du projet ferroviaire HS2.
Un système complexe à simplifier
La revue, commandée par le secrétaire à l’environnement, Steve Reed, a révélé qu’il y avait plus de 3 000 réglementations environnementales, obligeant les développeurs à obtenir des autorisations de plusieurs régulateurs, souvent sans avoir la possibilité de discuter au préalable de l’application des règles.
L’évaluation effectuée par l’économiste Dan Corry a conclu que le système actuel ne favorisait ni la croissance économique ni la récupération de la nature. Il a averti que les objectifs de croissance et de conservation ne devaient pas être considérés comme étant en « conflit direct ».
Recommandations et mesures rapides
Les fonctionnaires du ministère de l’environnement (Defra) ont déclaré que le travail avait déjà commencé sur une révision rapide des réglementations, notamment pour réduire de 110 pages à seulement 10 pages les directives concernant les chauves-souris.
Parmi les autres mesures que le gouvernement souhaite accélérer, on trouve :
- La nomination d’un régulateur principal pour les projets d’infrastructure majeurs.
- La mise à jour des réglementations pour permettre aux régulateurs de décider quelles activités devraient être exemptées de permis environnementaux.
- La création d’un portail de planification unique.
Liberté pour les groupes de conservation
Le gouvernement prévoit également d’accorder plus de liberté à des « groupes de nature de confiance », comme le National Trust, pour réaliser des travaux de conservation et de restauration sans avoir besoin de multiples permis pour des projets tels que la création de zones humides.
Une nouvelle structure de financement de la restauration de la nature permettra aux développeurs de contribuer à un fonds central pour compenser la perte d’habitats, avec des agences comme Natural England chargées de garantir des bénéfices pour la nature sur une base « stratégique » plutôt que site par site.
Réactions des écologistes
Cependant, des écologistes ont exprimé leurs préoccupations concernant les risques pour la nature liés à ces réformes, appelant à une concentration réglementaire plus forte sur la récupération de la nature. Richard Benwell, directeur général de Wildlife and Countryside Link, a averti que les réformes en matière de planification du gouvernement ne parvenaient pas à atteindre les objectifs escomptés.
Harry Bowell, directeur des terres et de la nature au National Trust, a déclaré que la revue actuelle montre que l’amélioration des résultats pour la nature ne nécessite pas forcément une déréglementation massive ou un affrontement entre conservation et croissance.
