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La réouverture de Notre-Dame de Paris, prévue après plus de cinq ans de travaux, s’annonce comme un événement prestigieux. Cependant, l’absence du Pape François, qui a choisi de ne pas assister à la cérémonie, soulève des questions sur les dynamiques politiques et religieuses en France.
Une réouverture sous tension
Le 7 décembre prochain, Notre-Dame de Paris sera officiellement rouverte en présence de nombreuses personnalités, mais le Pape François ne fera pas le déplacement. Au lieu de cela, il a opté pour l’envoi d’un message qui sera lu durant la cérémonie, une décision qui soulève des interrogations sur ses relations avec la France. Selon Arnaud Bevilacqua, chef-adjoint du service Religion du quotidien *La Croix*, « Il n’a jamais envisagé de venir. Il a été invité plusieurs fois par l’Élysée de manière insistante. »
Cette absence a été mal reçue par l’Élysée, d’autant plus que le Pape sera en visite en Corse une semaine après la réouverture. Cela a déclenché un appel courroucé à l’archevêque d’Ajaccio, soulignant le malaise autour de cet événement majeur pour le pays.
Des relations tendues entre Macron et le Pape
Les relations entre Emmanuel Macron et le Pape François semblent connaître des tensions. Bien que Macron ait rencontré le Pape à cinq reprises, ces échanges n’ont jamais eu lieu dans un cadre formel de visite d’État. Les analystes soulignent que « On est dans un jeu médiatique où Emmanuel Macron fait des démonstrations d’affection prétendue réciproque », explique François Mabille, chercheur au CNRS.
Les désaccords sur des sujets sociétaux tels que l’immigration et la fin de vie mettent en évidence une dissonance entre les deux dirigeants, malgré l’image d’un dialogue constructif.
Le Pape et son agenda
Contrairement à une perception d’inimitié, l’absence du Pape à Notre-Dame ne doit pas être interprétée comme un désintérêt pour la France. Selon des spécialistes, François privilégie des thématiques qui lui semblent plus en phase avec son pontificat, axées sur les jeunes générations et les périphéries. François Mabille précise que « Ce type d’événement ne colle pas du tout avec les thématiques que déploie le pape depuis le début de son pontificat. »
Pour le Pape, un événement culturel et mondain comme la réouverture de Notre-Dame n’est pas en adéquation avec ses priorités, notamment en opposition à la religiosité populaire en Corse.
Réactions de l’épiscopat français
Face à l’agitation autour de l’absence du Pape, l’archevêque d’Ajaccio a tenté de clarifier la situation. Il a affirmé que « Non le pape ne méprise pas la France » et que « non le pape n’a jamais envisagé de se rendre à Notre-Dame. » Cependant, cette situation met en lumière la fragilité de l’épiscopat français et souligne les défis auxquels le catholicisme en France est confronté aujourd’hui.
En somme, la réouverture de Notre-Dame de Paris, bien qu’elle soit un moment de célébration, révèle également des fissures dans les relations entre l’Église et l’État, ainsi que les préoccupations plus larges concernant la place de la religion dans la société française contemporaine.