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À Saint-Pétersbourg, un groupe d’opposants à Vladimir Poutine résiste malgré une répression croissante. Parmi eux, Anna, une mère de famille de 42 ans, exprime son engagement à rester dans son pays, refusant de fuir face à la pression politique. Cette détermination se manifeste dans ses paroles : *« Nous resterons à Saint-Pétersbourg, dans notre ville, dans notre pays ! Ce n’est pas à nous de partir. C’est à Poutine de quitter le pouvoir… »*
Un climat de répression
À la terrasse d’un café, Anna évoque la difficulté de s’exprimer librement. Les opposants, comme elle, se sentent contraints de garder l’anonymat pour éviter des représailles. *« Nous ne pouvons plus ni manifester ni nous retrouver dans les QG d’opposition. Sur les réseaux sociaux, je m’autocensure, pour ne pas être poursuivie pour un simple post »,* déclare-t-elle.
Anna travaille pour une organisation de défense des droits civiques et électoraux, classée *« agent de l’étranger »* par la justice russe. Sa préoccupation principale reste ses enfants : son fils de 21 ans doit naviguer habilement pour éviter la mobilisation militaire, et sa fille de 13 ans fait face à des rituels patriotiques imposés à l’école.
La vie sous surveillance
Le souvenir des perquisitions chez elle pèse lourd sur son quotidien. *« Deux fois, la police est venue à l’aube pour fouiller mon appartement »,* raconte-t-elle, visiblement encore affectée. *« Parfois, à 5 heures, je me réveille, prise par la peur d’une nouvelle visite musclée. »* Si une troisième perquisition se produit, elle se dit prête à partir, envisageant même d’apprendre l’allemand pour se préparer à une éventuelle émigration.
La résistance continue
Anna reste déterminée à faire entendre sa voix, malgré les obstacles. *« On ne peut plus se rebeller, mais on peut toujours résister. Et patienter »,* conclut-elle. Sa situation est représentative de celle de nombreux Saint-Pétersbourgeois qui continuent de lutter pour leurs droits, en dépit d’un climat de peur et d’incertitude.