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Réunion Américano-Européenne à Rome sur la Situation en Syrie
Un meeting s’est tenu à Rome jeudi soir, impliquant les ministres des affaires étrangères des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie et la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères. Selon le ministère des affaires étrangères italien, cette rencontre, présidée par le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani, vise à évaluer la situation en Syrie après un mois de changements politiques.
Évaluation de la Situation en Syrie
Tajani a indiqué que les premiers signaux émanant de Damas sont positifs. Il a également mentionné qu’il se rendrait en Syrie vendredi pour rencontrer des responsables de haut niveau, dont le président de la nouvelle administration, Ahmad al-Chara. Les discussions à Rome se concentrent sur les défis auxquels fait face le gouvernement de transition en Syrie, tels que :
- La rédaction d’une nouvelle constitution.
- L’intégration des différentes composantes de la société syrienne.
- Les efforts pour relancer l’économie.
Le meeting aborde également la préparation d’une conférence de dialogue national annoncée par les autorités syriennes.
Le Rôle des États-Unis
Lors de sa dernière tournée avant la fin de son mandat à la présidence de Joe Biden, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a discuté avec ses homologues européens à Rome des moyens d’établir la stabilité en Syrie. Dans une déclaration aux journalistes, le ministre italien a précisé que les puissances occidentales souhaitent une « Syrie stable et unie ». Cependant, des inquiétudes persistent quant à la menace d’une attaque de la Turquie contre les unités kurdes en Syrie, notamment celles liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que la Turquie considère comme une organisation terroriste.
Réduction des Sanctions
Les pourparlers à Rome ont également abordé la question de l’assouplissement des sanctions imposées à la Syrie. Tajani a déclaré : « Nous devons traiter la question des sanctions. Ce n’est pas une chose acquise, car la situation politique a changé. » Le ministre français Jean-Yves Le Drian a également mentionné que certaines sanctions pourraient être levées rapidement.
Les États-Unis ont récemment annoncé un assouplissement temporaire des sanctions afin de ne pas entraver la fourniture de services essentiels. Toutefois, les responsables américains ont précisé qu’ils souhaitaient observer des progrès avant d’envisager un assouplissement plus significatif des sanctions.
Consensus et Divergences
Bien que les puissances occidentales semblent généralement d’accord sur la situation en Syrie, quelques divergences subsistent. Blinken a réitéré les appels des États-Unis aux pays européens pour qu’ils rapatrient leurs ressortissants détenus en Syrie en raison de leur affiliation avec l’État islamique, qui sont actuellement enfermés dans des camps sous la gestion des combattants kurdes.
La semaine dernière, le ministre français des affaires étrangères et sa collègue allemande Annalena Baerbock ont visité Damas, où elles ont rencontré le chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Chara. Ce dernier a promis de s’attaquer au défi de la réunification du pays et de dissoudre tous les groupes armés, y compris Hay’at Tahrir al-Cham.
Conséquences des Politiques Migratoires
La politique migratoire du gouvernement italien, qui vise à réduire l’immigration, est également en jeu, alors que des millions de Syriens ont tenté de demander l’asile en Europe pendant la guerre dans leur pays, provoquant des réactions violentes dans certaines régions du continent. Contrairement aux autres grandes puissances européennes, l’Italie a cherché à normaliser ses relations avec le régime de Bachar el-Assad quelques semaines avant la chute de ce dernier.