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Risque de radicalisation des boomers sur Facebook en hausse

by Sara
Risque de radicalisation des boomers sur Facebook en hausse
Royaume-Uni

La décision de Meta de supprimer les vérificateurs de faits professionnels sur Facebook suscite des inquiétudes croissantes concernant la radicalisation des utilisateurs âgés, souvent appelés « boomers », au Royaume-Uni. Les experts craignent que cette mesure n’aggrave les problèmes de désinformation et de radicalisation parmi les utilisateurs plus âgés, plus vulnérables à ces contenus que les jeunes « natifs numériques ».

Une réalité alarmante

Avant même les émeutes qualifiées de « d’extrême droite » par Keir Starmer l’été dernier, des signaux d’alarme étaient déjà tirés. Une analyse montre que 35 % des suspects de ces émeutes étaient âgés de 40 ans ou plus. Cette tendance soulève des préoccupations sur la vulnérabilité accrue des personnes âgées face à la désinformation et à la radicalisation.

Les changements de Meta et leurs implications

Suite à l’annonce de Mark Zuckerberg, qui a déclaré que Meta remplacerait les vérificateurs de faits par un système collaboratif et recommanderait davantage de contenu politique, les craintes se sont intensifiées. Professeur Sara Wilford, de l’université De Montfort, a qualifié cette décision de « recul » associé à divers risques. Elle souligne que Facebook fonctionne souvent comme de petits silos ou groupes fermés, ce qui complique la discernation de la vérité pour les utilisateurs âgés.

La montée des discours extrêmes

Le groupe militant contre l’extrémisme, Hope not Hate, a exprimé ses craintes que la décision de Zuckerberg ouvre la porte à des figures d’extrême droite, comme Tommy Robinson et Britain First, récemment bannies de la plateforme. Britain First avait su mobiliser un large public avant son interdiction, atteignant jusqu’à 2 millions de « likes ».

Des cas préoccupants de radicalisation

Des cas récents, comme celui de Darren Osborne, qui avait 48 ans lorsqu’il a été emprisonné pour son attaque terroriste à Londres, montrent que la radicalisation chez les plus âgés est un phénomène réel. Un autre individu, Andrew Leak, âgé de 66 ans, a commis un attentat à la bombe sur un centre pour migrants, illustrant les dangers croissants de la radicalisation au sein de cette tranche d’âge.

Facebook comme outil d’organisation extrémiste

Selon Hope not Hate, Facebook a été utilisé d’une manière spécifique par l’extrême droite, contrastant avec d’autres plateformes. Des groupes Facebook ont permis d’organiser des contenus ciblés liés à des événements locaux, facilitant la mobilisation contre les centres d’accueil pour migrants. Les utilisateurs de ces pages sont souvent plus âgés, ce qui reflète l’utilisation générale de Facebook par cette tranche d’âge.

Un défi pour la communauté et les politiques publiques

Le problème de la désinformation sur Facebook a conduit certaines municipalités à former des modérateurs pour gérer les groupes communautaires locaux. Cependant, les événements politiques majeurs récents, tels que le Brexit ou la pandémie de Covid-19, ont radicalement changé l’expérience Facebook pour beaucoup, initialement attirés par des interactions innocentes.

Réactions et perspectives

Dr Natalie-Anne Hall, universitaire à Cardiff, a souligné que Facebook est devenu un site clé pour la rencontre avec des idées nuisibles, suggérant que Meta devrait intensifier ses efforts pour contrer ce phénomène. Les récents commentaires de Zuckerberg pourraient renforcer un sentiment de victimisation parmi ceux ayant des vues anti-progressistes, contribuant ainsi à la radicalisation.

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