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La mission Chang’e-6 et ses découvertes fascinantes
La question de savoir si le sol de la face cachée de la Lune est identique à celui de la face visible préoccupe les astrophysiciens depuis des décennies. Pour y répondre, la Chine a lancé la mission Chang’e-6, visant à atterrir sur cette face mystérieuse pour prélever des échantillons de sol afin de les rapporter sur Terre.
Une analyse prometteuse des échantillons
Ce mercredi, des experts chinois ont annoncé les résultats des analyses effectuées sur ces échantillons. Ils ont révélé la présence d’un mélange de basaltes et de débris étrangers, très distinct des roches volcaniques principalement basaltiques obtenues lors des missions précédentes sur la face visible de la Lune.
Des particules plus claires dans les échantillons
Les chercheurs du Laboratoire d’exploration lunaire et de l’espace lointain de l’Académie chinoise des sciences (ASC) ont constaté que les fragments lithiques contiennent une quantité significativement plus élevée de particules claires, telles que du verre et du feldspath, par rapport aux échantillons de Chang’e-5. Plus en détail, les échantillons de Chang’e-6 se composent de basalte, de brèches, d’agglutinates, de verres et de leucocrate. Ces éléments suggèrent que la surface de la face cachée pourrait résulter d’un mélange de sol lunaire mature et de matériaux fraîchement éjectés. De plus, la présence de cratères d’impact récents autour du site d’atterrissage renforce cette hypothèse.
Un sol lunaire unique en son genre
Les échantillons récupérés se distinguent également par leur composition en oligo-éléments. Les tests géochimiques ont démontré que les niveaux de thorium, d’uranium et de potassium dans ces échantillons diffèrent considérablement de ceux issus des missions Apollo et Chang’e-5. Ces résultats pourraient fournir des indicateurs précieux sur la formation de la Lune et ses différentes régions.
Une texture plus meuble et historique
Les nouveaux échantillons affichent une densité inférieure, ce qui indique qu’ils sont plus meubles et poreux que les sols précédemment analysés. Selon les chercheurs, « l’échantillon lunaire est assez lâche et serait encore plus pelucheux dans son état naturel sur la surface lunaire ». Ils ajoutent que ces échantillons possèdent une valeur historique inestimable pour l’histoire de l’exploration spatiale. « Ces basaltes marins locaux documentent l’histoire du volcanisme de la face cachée de la Lune, tandis que les fragments non basaltiques peuvent offrir des informations cruciales sur la croûte des hautes terres lunaires, les fontes d’impact du Pôle Sud-Aitken et potentiellement le manteau lunaire profond. »
Une première mondiale
En 2024, la Chine a réalisé un exploit en devenant le premier et seul pays à récupérer des échantillons de la face cachée de la Lune. Grâce à son bras articulé, Chang’e 6 a réussi à recueillir près de 2 kilos d’échantillons lunaires dans le bassin Pôle Sud-Aitken, reconnu comme le plus grand, le plus profond et le plus ancien bassin d’impact de la Lune.