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Une étude récente menée par la British Antarctic Survey met en lumière la crise alarmante qui frappe les manchots empereurs en Antarctique. La recherche révèle une diminution inquiétante de leur population, qui a chuté de 22 % au cours des quinze dernières années, principalement en raison de la perte de glace de mer et d’autres effets du réchauffement climatique.
Un déclin rapide et inquiétant
Les perspectives pour les manchots empereurs étaient déjà sombres. Des modèles prédictifs avaient établi que 92 % de la population pourrait disparaître d’ici 2100 si le réchauffement climatique se poursuivait à un rythme élevé, avec une augmentation de la température de 4,3 °C à la fin du siècle. Cependant, des recherches récentes, basées sur des images satellitaires de haute résolution, montrent un déclin encore plus rapide que prévu.
Les résultats de l’étude
Les travaux, publiés le 10 juin dans la revue Nature Communications: Earth & Environment, se concentrent sur 16 colonies de manchots empereurs situées dans le nord-ouest de l’Antarctique, entre la terre de la Reine-Maud et la mer de Bellingshausen. Cette zone représente environ 30 % de la population totale de l’espèce. Les résultats indiquent que la population d’oiseaux a diminué de 22 % entre 2009 et 2024, soit une baisse annuelle moyenne de 1,5 %.
Les inquiétudes des chercheurs
Peter Fretwell, le principal auteur de l’étude et chercheur au British Antarctic Survey, a exprimé ses préoccupations face à ces résultats. « Cette étude montre une baisse supérieure à celles des modèles basés sur un scénario d’émissions élevées. Nous nous trouvons actuellement dans un scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre », a-t-il déclaré.
Un appel à l’action
Le déclin des manchots empereurs souligne l’urgence d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique. La protection de cette espèce emblématique est essentielle, non seulement pour la biodiversité de l’Antarctique, mais aussi pour l’équilibre écologique global.