Incendie dans l’Aude : Les habitants des Corbières reprennent espoir

Incendie Aude : le village de Jonquières confronté aux dégâts

Place du Platane, à Jonquières (Aude), les tee‑shirts sèchent à nouveau au soleil sur les pas‑de‑porte. Les nuages de cendres et de fumée qui imprégnaient les vêtements pendant les jours où a sévi, du 5 au 9 août, le grand feu de l’Aude ont laissé place à un air plus pur. L’heure est au ménage : on vide la salle des fêtes qui avait servi de point de ralliement aux équipes de pompiers venues de toute la France pendant deux semaines, on balaie le tapis de feuilles roussies tombées des arbres sous l’effet de la chaleur.

Le feu, qui s’est déclaré le mardi 5 août 2025 vers 16h15 dans le massif des Corbières, près de la commune de Ribaute, a parcouru 16 000 hectares ; d’autres comptes évoquent près de 17 000 hectares au total. Malgré la mobilisation massive de plus de 1 500 pompiers, l’incendie a détruit ou endommagé près de 30 habitations, causé un décès et fait plusieurs blessés, dont des pompiers. Une enquête ouverte le 6 août a conduit les autorités à s’orienter vers un « acte volontaire ».

À l’entrée est de ce petit bourg — cité dans le reportage comme comptant 46 habitants — des rubalises rouge et blanche isolent les maisons calcinées. Sur les 36 habitations qu’a dévorées l’incendie pendant sa course folle de cinq jours sur près de 17 000 hectares, dix sont situées dans ce secteur. Si l’on ajoute que quasi 100 % des terres de la commune ont été brûlées, Jonquières est le village qui a payé le plus lourd tribut au feu.

Parmi les habitants, certains reprennent des gestes simples pour tenter d’atténuer le choc. Sur son quad chargé d’eau, François Mir file « laver et rafraîchir » sa vingtaine d’arbres fruitiers, tôt le jeudi 14 août, pour aider la plantation épargnée à oublier le stress du feu à coups de rafraîchissements réguliers.

Bilan humain et dispositifs sur le terrain

Les équipes de secours sont restées mobilisées plusieurs jours pour circonscrire les foyers et protéger les habitations. Le bilan humain officiel fait état d’un décès et de plusieurs blessés, parmi lesquels figurent des pompiers. Les moyens engagés ont dépassé 1 500 soldats du feu venus de différentes régions pour soutenir les opérations.

Les autorités ont ouvert une enquête dès le 6 août afin de déterminer l’origine du sinistre. Les premiers éléments ont amené les enquêteurs à privilégier la piste d’un « acte volontaire ». Aucune autre précision n’a été ajoutée dans le reportage sur l’avancement de l’investigation.

Sur le plan matériel, les premiers constats montrent des destructions importantes : maisons calcinées, terres agricoles et zones de végétation quasi intégralement brûlées dans plusieurs communes des Corbières. Les chiffres cités dans le reportage varient légèrement selon les sources, mais l’ampleur du sinistre — entre 16 000 et près de 17 000 hectares — illustre l’intensité du « grand feu » qui a parcouru la zone pendant cinq jours.

Reconstruction locale et premières réactions

Malgré le traumatisme, les élus et habitants s’emploient déjà à imaginer l’après. Le nettoyage des espaces publics et l’organisation d’un point de rassemblement pour les familles et les secours ont été les premières étapes. Certains riverains gèrent la remise en état de vergers et jardins, tandis que d’autres attendent les constats d’assurance et l’organisation des aides éventuelles.

Le reportage insiste sur la volonté de retrouver des repères quotidiens et de se projeter dans la reconstruction, village par village. À Jonquières en particulier, la concentration des dégâts et la quasi‑destruction des terres ont placé la commune au cœur des discussions locales sur les priorités d’intervention et le soutien à apporter aux foyers sinistrés.

Les prochaines étapes formelles resteront liées aux conclusions de l’enquête et aux évaluations des services de l’État, ainsi qu’aux mesures de soutien qui seront décidées pour accompagner la remise en état des habitations et des parcelles brûlées.