Table of Contents
Ce jeudi marque un moment crucial où l’humanité commence à vivre à crédit écologique. Depuis 1970, le « jour du dépassement » avance chaque année, conséquence directe de notre surconsommation des ressources naturelles.
Une date symbolique
Le jour du dépassement de la Terre tombe cette année le 24 juillet. Cette date, qui représente le moment où l’humanité a utilisé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an, est d’une importance capitale pour de nombreux défenseurs de l’environnement. Selon la WWF, « *Si tous les humains consommaient comme les Français, le jour du dépassement aurait eu lieu le 19 avril* ».
Consommation insoutenable
Actuellement, nous utilisons les ressources naturelles 80 % plus rapidement que la Terre ne peut les régénérer, ce qui équivaut à consommer les ressources de 1,8 planète. À partir de demain, nous vivrons à crédit écologique, entamant notre capital naturel nécessaire à la vie, comme l’eau, la terre ou les forêts, qui ne seront pas remplacés.
Un constat alarmant
Jean Burckard, directeur du plaidoyer de WWF France, explique : « *Dorénavant, toutes les ressources naturelles que nous consommons — que ce soit la forêt, l’eau ou le sol — ne se renouvelleront pas. Cela signifie qu’à partir de maintenant, nous creusons notre dette écologique.* » Il souligne que nous abattons des arbres plus rapidement qu’ils ne repoussent, que nous pêchons plus de poissons qu’il n’y en a chaque année et que nous émettons plus de carbone que les océans ou les forêts ne peuvent en absorber.
Évolution depuis 1970
Depuis le lancement du calcul de ce jour de dépassement en 1970, il est passé du 29 décembre au 24 juillet en 2025. 2020 a été une exception, où des progrès ont été constatés, principalement à cause de la pandémie de Covid-19. Jean Burckard a précisé que cela ne signifie pas qu’il faut se reconfiner, mais que l’utilisation de méthodes de transport moins polluantes contribue à réduire notre consommation de ressources.
Des choix politiques contestés
Le WWF critique également la loi Duplomb sur l’agriculture, considérant qu’elle ne prend pas la bonne direction en facilitant la réintroduction de néonicotinoïdes et la construction de mégabassines. Ces mesures sont jugées contraires à la préservation de l’environnement.
En somme, la prise de conscience autour du jour du dépassement et de la nécessité de réévaluer notre consommation des ressources naturelles s’intensifie, soulignant l’urgence d’agir pour éviter d’aggraver notre dette écologique.