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Le Portugal continue de faire face à de violents incendies de forêt dans ses régions nord et centrale, exacerbés par une canicule intense et des vents forts, selon les autorités de protection civile.
Mobilisation des secours
Près de 2.700 pompiers, soutenus par 29 moyens aériens, sont mobilisés à travers le pays pour lutter contre ces feux de forêt et de broussailles. Cette situation a été décrite par Mario Silvestre, commandant national de l’Autorité nationale de la protection civile, comme un jour marquant avec un total de 132 alertes signalées depuis le début de l’année.
Foyers d’incendie préoccupants
Dix-sept foyers principaux, notamment à Penafiel, Ponte de Lima et Nisa, suscitent des inquiétudes croissantes. Dans certaines zones, des évacuations préventives ont été ordonnées pour protéger les résidents. Le feu d’Arouca demeure le plus actif, avec près de 750 pompiers déployés.
Les incendies à Penamacor et Ponte da Barca, initialement stabilisés, se sont réactivés dans l’après-midi. Vingt personnes, dont quatorze pompiers, ont nécessité une assistance médicale, bien qu’aucun blessé grave n’ait été signalé.
Alerte maximale et mesures prises
Les autorités ont annoncé une aggravation de la situation en raison de la chaleur persistante, exhortant la population à la vigilance. L’ensemble du territoire est en état d’alerte pour un risque d’incendie « maximal ou très élevé » d’après l’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère (IPMA).
En réponse à cette crise, le gouvernement a renforcé les ressources de lutte contre les feux, notamment dans les régions les plus touchées. Le Premier ministre, Luis Montenegro, a affirmé que le dispositif était pleinement opérationnel pour intervenir rapidement.
Conséquences des incendies
Des données préliminaires de l’Institut des forêts (ICNF) montrent que plus de 22.000 hectares ont été ravagés par les flammes depuis le début de l’année. Ce phénomène rappelle les incendies dévastateurs de 2017 qui avaient causé plus d’une centaine de morts. Depuis, le Portugal a multiplié par dix ses investissements dans la prévention des incendies et a doublé son budget consacré à leur lutte.
De 2018 à 2023, la surface brûlée a été réduite à une moyenne de 54.500 hectares par an, selon l’agence gouvernementale pour la gestion des feux de forêt (Agif), alors que les experts attribuent la fréquence accrue des vagues de chaleur aux effets du changement climatique.