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Un défi hors du commun se profile à l’horizon pour Noam Yaron, un athlète suisse d’ultra endurance qui s’apprête à tenter l’impossible : nager pendant cinq jours et cinq nuits pour sauver la Méditerranée. À une semaine de cette épreuve, l’athlète se dit « prêt » et déterminé à battre le record du monde de la plus longue nage en combinaison.
Un défi renouvelé
L’année dernière, Noam Yaron a déjà tenté cette traversée, mais après 48 heures et 100 km dans l’eau, les conditions météorologiques l’ont contraint à abandonner. Cette expérience, bien que décevante, lui a permis de tirer des leçons importantes. « Certaines problématiques sont impossibles à anticiper. Les vivre en direct a été très formateur », confie-t-il. Pour cette nouvelle tentative, il a prévu cinq jours de nage afin de mieux faire face aux imprévus, bien que l’incertitude liée à la météo reste un facteur déterminant.
Un défi mental et physique
Parcourir 180 km sans sortir de l’eau est un exploit physique colossal, mais pour Noam Yaron, le véritable défi réside dans l’esprit. « 70 à 80 % de l’effort se joue dans la tête », explique-t-il. La fatigue, l’eau froide et les hallucinations représentent des obstacles qu’il devra surmonter. Pour l’accompagner dans cette aventure, une vingtaine de professionnels le suivront tout au long de la nage, car « ce sont mes yeux et ma boussole », souligne-t-il.
Des techniques innovantes
Pour lutter contre l’épuisement, Yaron a recours à une méthode peu conventionnelle : des micro-siestes sous hypnose. Ces courtes pauses permettront à son cerveau d’alterner entre veille et sommeil, offrant ainsi une récupération partielle tout en maintenant sa conscience. « Une méthode qui s’apparente à ce que font les dauphins », précise-t-il.
Un engagement pour l’environnement
Ce défi ne se limite pas à une performance sportive, mais vise également à sensibiliser le public sur les enjeux environnementaux. En traversant le Sanctuaire Pélagos, la plus grande aire marine protégée de la Méditerranée, Noam Yaron souhaite attirer l’attention sur les ravages causés par la pollution aux microplastiques, le trafic maritime, et l’acidification des eaux. Actuellement, seulement 0,23 % de la Méditerranée bénéficie d’un statut de protection efficace.
Un appel à l’action
« Ce qui paraît complètement fou », s’indigne-t-il, en évoquant certaines zones protégées qui permettent encore des pratiques destructrices comme la pêche au chalut. Le 13 juin dernier, la France s’est engagée à protéger 10 % de ses eaux territoriales d’ici 2030 lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Suivi par plus de 654 000 abonnés sur les réseaux sociaux, le nageur utilise sa notoriété pour mobiliser des millions de personnes autour de ces enjeux cruciaux. « Neuf personnes sur dix ignorent qu’il y a des baleines en Méditerranée. Comment peut-on espérer que les gens protègent ce qu’ils ne connaissent même pas ? », interroge-t-il.