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Dans un geste fort pour l’environnement, l’hôtel-restaurant La Butte à Plouider, en Bretagne, a décidé de renoncer à sa piscine et son hammam. Cette initiative est le fruit de la réflexion du chef étoilé Nicolas Conraux et de son épouse Solène, tous deux engagés dans une démarche écoresponsable.
Une décision pour les générations futures
Selon Nicolas Conraux, cette décision vise à promouvoir un environnement sain pour les générations à venir. Il souligne, « Il est nécessaire pour les futures générations qu’on se bouge ». L’établissement, classé 4 étoiles depuis 2007, a choisi de transformer son espace spa pour une réouverture prévue le 4 août prochain.
Bien qu’ils conservent un sauna à faible consommation d’énergie, l’abandon de la piscine est perçu comme une action cohérente avec leur philosophie culinaire axée sur la santé et le respect de l’environnement.
Une cuisine engagée
Nicolas Conraux affirme que « ce n’était pas cohérent pour moi de proposer une cuisine bonne pour la santé et l’environnement et en même temps de proposer d’aller se baigner dans une eau chlorée à 30°C ». Son restaurant, récompensé par une étoile au guide Michelin et une étoile verte, met en avant une gastronomie durable.
Le chef utilise des produits locaux, souvent issus de son propre jardin, et s’engage à limiter l’impact environnemental de sa cuisine. « Je fais une cuisine profondément vivante, par exemple avec des produits fermentés », explique-t-il.
Un nouveau concept de bien-être
Avec la suppression de la piscine, l’espace sera réaménagé pour inclure des cabines de soin, de la sonothérapie et des séances de yoga. Conraux propose également aux clients de se rendre à la mer, située à seulement trois minutes en voiture, en fournissant des combinaisons fabriquées en France.
Il est convaincu que cette approche sera bénéfique, tant pour l’environnement que pour attirer une nouvelle clientèle, plus sensible aux enjeux écologiques.
Réactions et perspectives
Depuis l’annonce de cette décision, le chef a reçu des réactions variées, y compris de la part de climatosceptiques. « Je ne l’ai pas fait pour déstabiliser les foules, mais c’est nécessaire », insiste-t-il. En effet, de telles initiatives sont de plus en plus encouragées, comme le montre la décision récente de la métropole de Rennes de limiter la taille des piscines privées pour préserver les ressources en eau.
La France, avec plus de 3,5 millions de piscines privées, est le pays d’Europe qui en compte le plus. L’impact environnemental de ces installations est un sujet de préoccupation croissant, ce qui pousse certaines communes à geler les demandes de permis pour de nouvelles piscines.