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La NASA a récemment lancé deux satellites dans le cadre de sa mission TRACERS, avec le soutien de SpaceX. Ces satellites ont pour objectif d’étudier la magnétosphère terrestre pendant un an afin de mieux appréhender la météo spatiale.
Un lancement réussi malgré des défis budgétaires
Malgré une crise budgétaire qui a contraint la NASA à réduire certaines de ses missions, l’agence spatiale américaine continue d’avancer. Les satellites de la mission TRACERS, qui signifie _Tandem Reconnection and Cusp Electrodynamics Reconnaissance Satellites_, ont été lancés ce mercredi à bord de la fusée Falcon 9 depuis la Californie.
Un duo pour percer les mystères de la météo spatiale
Les deux satellites subiront d’abord quatre semaines de tests avant de commencer leur mission principale. Ils passeront ensuite 12 mois à collecter des données sur la météo spatiale. Ils se concentreront sur un processus appelé reconnexion magnétique, en analysant le plasma dans les régions du champ magnétique terrestre situées au-dessus des pôles. Cela permettra aux scientifiques de mieux comprendre la réponse de la magnétosphère au vent solaire.
Le vent solaire, à l’origine des aurores boréales et des orages géomagnétiques, est causé par des particules émises par le Soleil qui frappent le champ magnétique terrestre à des vitesses proches de celle de la lumière. Cependant, de nombreux aspects de ce phénomène restent mal compris.
Les deux satellites orbitent en tandem à une altitude de 590 kilomètres, complétant une orbite toutes les 90 minutes. Cette configuration permet d’obtenir des mesures rapprochées pour mieux analyser l’évolution des conditions.
John Dorelli, scientifique de la mission TRACERS au Goddard Space Flight Center de la NASA, a expliqué : “Non seulement cela permettra d’obtenir une image globale de la reconnexion dans la magnétosphère, mais cela permettra également d’étudier statistiquement comment la reconnexion dépend de l’état du vent solaire. Cela va vraiment nous aider à comprendre comment prédire la météo spatiale dans la magnétosphère.”
Trois autres satellites expérimentaux lancés avec succès
Les deux satellites TRACERS ont été accompagnés de trois autres petits satellites. Le premier, Athena EPIC (_Economical Payload Integration Cost_), teste une nouvelle architecture de satellite pour faciliter le déploiement d’instruments de mesure. Il est équipé pour mesurer l’énergie émise par la Terre vers l’espace.
Le second, PExT (_Polylingual Experimental Terminal_), expérimente les communications via différents réseaux de satellites, préparant ainsi la transition pour la fin des satellites TDRS de la NASA prévue dans les années 2030. Enfin, le troisième satellite, REAL (_Relativistic Electron Atmospheric Loss_), se concentre sur l’étude de la perte de particules depuis les ceintures de radiations de Van Allen dans la magnétosphère terrestre.