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Dans le cadre de sa politique de coopération internationale, la Région Nouvelle-Aquitaine entretient des relations solides avec le Québec, notamment sur le plan inter-universitaire. Souhaitant renforcer ces liens, elle se concentre désormais sur le développement de la recherche quantique, un domaine considéré comme crucial pour l’avenir des technologies de l’information et de l’intelligence artificielle.
Une coopération historique tournée vers l’innovation
S’inspirer, découvrir de nouveaux modèles et partager des expériences sont au cœur des missions internationales que la Région Nouvelle-Aquitaine organise régulièrement au Québec, l’une de ses plus importantes coopérations à l’échelle mondiale. Ce printemps, la délégation conduite par le président de la Région met l’accent sur la recherche et le développement de nouvelles technologies.
La collaboration entre la Nouvelle-Aquitaine et la province francophone canadienne remonte à plus de quinze ans, initialement dans les domaines de la nutraceutique, l’optique et les lasers. « Elle se poursuit aujourd’hui dans le domaine du quantique », souligne Alain Rousset, président de la Région, soulignant l’importance de cette technologie pour l’avenir de l’informatique et de l’intelligence artificielle.
Pari sur l’avenir : bâtir des partenariats stratégiques
« Nous avons déjà des partenariats avec l’université de Sherbrooke », explique Carole Doucet, directrice du service recherche, enseignement supérieur et transfert de technologies de la Région. L’objectif de cette mission est de développer des projets communs, s’inscrivant dans une logique d’« union fait la force » afin de rivaliser avec de grands acteurs tels que l’université Paris-Saclay.
Pour soutenir cette dynamique, la Région a investi 5 millions d’euros dans la création de Naquidis, un centre d’innovation dédié aux technologies quantiques. Il s’agit désormais de renforcer cette structure en s’alliant avec des universités partenaires comme Sherbrooke. « C’est un pari sur l’avenir », admet Carole Doucet, « On prend des risques mais, dans le quantique et la photonique, on sait que cela en vaut la peine. »
Des recrutements ciblés pour un environnement propice à la recherche
Face aux bouleversements géopolitiques, notamment avec la politique anti-science aux États-Unis, la Région considère que la coopération internationale est plus que jamais essentielle. Attirer des chercheurs étrangers de talent reste cependant un défi. « Marseille a reçu 250 candidatures lors de son appel, et trier parmi tous ces postulants est complexe », souligne Carole Doucet, en questionnant la capacité des bonnes intentions à résister à la réalité.
« La Région finance des équipements de laboratoire et les ressources humaines nécessaires pour fonctionner. Cela crée un environnement académique favorable et les chercheurs viennent. »
La Nouvelle-Aquitaine cible ses recrutements via le dispositif Chess, qui crée des chaires d’excellence scientifique. Ce partenariat avec les universités offre un accompagnement lorsqu’un poste est ouvert pour attirer un chercheur sur une thématique spécifique. La Région finance par exemple les équipements de laboratoire et les ressources humaines, favorisant ainsi l’attractivité. Ce modèle a déjà donné des résultats probants, notamment au Neurocampus, pôle de recherche en neurosciences.