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La Côte-d’Or, tout comme la Saône-et-Loire, est actuellement sous le régime du plan « grand froid » qui garantit un hébergement pour tous ceux qui sont sans abri. Malgré cela, de nombreux sans-abris choisissent de dormir dans la rue plutôt que de se réfugier dans un foyer. Ils partagent avec nous les raisons de ce choix difficile.
Conditions climatiques et choix de vie
Alors que les températures sont annoncées à cinq degrés en dessous de zéro pour la nuit du 13 au 14 janvier, le plan « grand froid » est en vigueur, offrant une place en foyer ou à l’hôtel pour ceux qui composent le 115. Cependant, dans les rues de Dijon, on peut voir des matelas sous les porches et des individus emmitouflés dans des sacs de couchage. Ces choix sont ceux de sans-abris qui préfèrent se débrouiller seuls, malgré les conditions climatiques éprouvantes.
Le témoignage de Margot et Kévin
Margot et Kévin, un couple d’une trentaine d’années vivant dans la rue depuis plus de deux ans, racontent leur quotidien. Margot indique : « *On s’installe en centre-ville devant un magasin de coiffure sous un porche. On arrive quand ils sont fermés et on repart avant leur ouverture. C’est mon choix.* » Ce choix est loin d’être anodin, et leur expérience met en lumière les préférences personnelles des sans-abris face aux foyers.
Les difficultés des foyers d’hébergement
Kévin expose également les défis rencontrés dans les foyers : « *Dans les foyers d’hébergement, c’est parfois le bordel, et ils ne prennent les chiens qu’une fois sur deux.* » Pour éviter ces complications, le couple préfère rester ensemble dans un espace qu’ils maîtrisent. Stéphanie, 36 ans, partage aussi ce sentiment. Elle préfère dormir sous une toile de tente pour ne pas être séparée de son compagnon. Elle explique : « *Nous n’avons pas de titre officiel qui dit que nous sommes ensemble. Alors si on va en foyer, on sera séparés dans deux dortoirs.* »
Le soutien mutuel et le rêve d’un logement
Kévin souligne encore que ce n’est pas le manque de places en foyer qui les pousse à vivre dans la rue. « *Nous, on rêve d’avoir un lieu à nous, un petit appartement où l’on serait bien,* » confie-t-il. Ce souhait est partagé par de nombreux sans-abris qui fréquentent le centre d’accueil de jour géré par la SDAT à Dijon. Méderic, un autre usager, témoigne de ses difficultés : « *Moi ça fait deux ans que j’ai déposé une demande de logement. Je n’ai pas assez de revenus pour me payer autre chose qu’un garage.* »
La force des compagnons à quatre pattes
Pour beaucoup de ces sans-abris, la présence d’un chien est une source inestimable de soutien moral. Stéphanie affirme : « *Le chien, c’est celui qui nous donne la force, l’envie et l’espoir de se lever le matin.* » Ces animaux font partie intégrante de leur quotidien et, malgré les obstacles pour accéder à un hébergement, leur présence est non négociable.
Aider ceux qui dorment dehors
Pour venir en aide à ceux qui vivent à l’extérieur, le centre d’accueil de jour a besoin de dons de gants, de bonnets, d’écharpes et de vêtements chauds. Actuellement, ce centre reçoit entre 80 et 100 personnes par jour, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à l’année précédente. Les responsables du centre, comme Brice Morey, s’exprimeront bientôt sur les défis posés par cette période de grand froid.