Table of Contents
Conflit au Soudan : l’armée lance une attaque à Khartoum
Le armée soudanaise poursuit ses combats contre les Forces de soutien rapide sur plusieurs fronts, cherchant à prendre le contrôle du centre de la capitale Khartoum. Dans ce contexte, elle a intensifié ses frappes aériennes sur les bastions des forces adverses, notamment à Fashir, tout en tentant de contrôler des routes stratégiques dans l’État du Kordofan du Nord. Au même moment, des avancées ont été signalées dans l’État du Nil Blanc, où une épidémie de choléra a causé la mort de 100 personnes.
Les combats à Khartoum
Les affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide se poursuivent à un rythme soutenu. L’armée vise à prendre le contrôle du centre de Khartoum, y compris du palais présidentiel et d’autres installations gouvernementales clés. Dans le Kordofan du Nord, des confrontations ont également lieu, l’armée cherchant à sécuriser des routes principales.
Au sud, les combats se poursuivent dans les États du Nil Blanc et du Nile Bleu, où l’armée a annoncé avoir pris le contrôle de plusieurs villes le long de la frontière avec le Sud-Soudan.
Attaques à Fashir
Concernant la ville de Fashir, capitale de l’État du Darfour du Nord, un communiqué des forces militaires indique que l’aviation de l’armée soudanaise a mené des frappes précises contre des rassemblements ennemis, infligeant des pertes significatives en équipements et en vies humaines aux Forces de soutien rapide.
Le communiqué affirme également que la ville de Fashir est relativement stable et que les forces armées avancent avec assurance sur tous les fronts, tandis que les rangs de l’ennemi se désintègrent.
La crise cholérique
Les attaques des Forces de soutien rapide ont également eu des conséquences graves sur les infrastructures essentielles. En février dernier, une attaque a endommagé une centrale électrique à Rabak, provoquant des coupures d’électricité généralisées et perturbant l’approvisionnement en eau.
Selon Médecins Sans Frontières, environ 100 personnes sont mortes à cause d’une épidémie de choléra dans l’État du Nile Blanc. L’organisation a rapporté que 2700 personnes ont été contaminées depuis le début de l’épidémie, avec 92 décès supplémentaires.
Les habitants de la région sont contraints d’utiliser de l’eau transportée par des ânes, car les pompes à eau ne fonctionnent plus. La coordinatrice des urgences de Médecins Sans Frontières, Marta Cazurla, a souligné que les attaques sur les infrastructures vitales ont des effets à long terme sur la santé des populations vulnérables.
La situation actuelle
La guerre au Soudan, qui a débuté il y a près de deux ans, a fait au moins 20 000 morts et a déplacé plus de 14 millions de personnes. Des régions entières sont en proie à la famine et sont confrontées à des épidémies de maladies.
La situation humanitaire continue de se détériorer, avec des efforts déployés par le ministère de la Santé de l’État du Nile Blanc pour contenir l’épidémie et fournir un accès à l’eau potable. Des campagnes de vaccination sont également mises en place pour lutter contre la propagation de la maladie.