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Bruno Retailleau appelle à une réforme de la législation après le meurtre de Philippine
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé la nécessité de « faire évoluer notre arsenal juridique » suite au meurtre de Philippine, une étudiante dont le corps a été découvert enterré dans le bois de Boulogne. Ce drame a également conduit à l’arrestation d’un suspect en Suisse. Dans un communiqué, M. Retailleau qualifie ce « crime abominable ».
Il souligne que c’est la responsabilité des acteurs publics de refuser « la fatalité » et de faire évoluer la législation pour garantir la sécurité des Français. Il évoque l’interpellation d’un Marocain condamné pour viol et faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF). « S’il faut changer les règles, changeons-les », insiste le ministre, qui appelle à collaborer avec le garde des Sceaux, Didier Migaud, dans un cadre respectueux des responsabilités de chacun, sous l’autorité du Premier ministre.
Duel entre deux figures politiques
A peine en fonction, un affrontement s’est dessiné entre Bruno Retailleau et Didier Migaud. Le ministre de l’Intérieur plaide pour un durcissement de la politique pénale, tandis que Migaud rappelle l’indépendance de la justice. Cette tension pourrait influencer la manière dont la législation sera révisée.
Le contexte tragique du meurtre
Philippine, âgée de 19 ans et étudiante à l’université Paris-Dauphine, a été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne lors d’une battue organisée samedi après-midi. Sa disparition avait été signalée par sa famille après qu’elle ait été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner.
Le suspect arrêté en Suisse
Le suspect, âgé de 22 ans, a été arrêté en Suisse. En situation irrégulière, il avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019. Selon le parquet de Paris, il avait été libéré de prison en juin 2024. Il a ensuite été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz. Un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du CRA le 3 septembre, avec une obligation de pointer.
Le lendemain, les autorités marocaines avaient informé la France de l’autorisation d’expulsion du suspect. Toutefois, la veille du meurtre, le 19 septembre, ce dernier a été inscrit au fichier des personnes recherchées pour ne pas avoir respecté son obligation de pointer.