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La Thaïlande a annoncé mardi qu’elle prendrait des mesures pour expulser des forces cambodgiennes de son territoire, alors que des combats ont repris le long de la frontière contestée entre les deux pays d’Asie du Sud‑Est. Les affrontements se sont étendus sur plusieurs secteurs frontaliers, ravivant une crise humanitaire et politique déjà lourde de tensions.
Reprise des combats et bilan humain
Les autorités cambodgiennes ont indiqué que deux civils ont été tués pendant la nuit, portant à six le nombre de morts depuis la reprise des hostilités. Un soldat thaïlandais a également trouvé la mort dans les combats, selon les déclarations officielles.
Ces nouvelles violences ont entravé un fragile cessez‑le‑feu négocié précédemment, qui avait été obtenu grâce à une médiation internationale.
- Nombre de morts signalés : au moins 6 personnes.
- Un soldat thaïlandais tué lors des échanges d’artillerie et d’armes légères.
- Des milliers de civils déplacés et des évacuations massives menées des deux côtés.
Accusations croisées et mouvements militaires
Chaque camp se rejette la responsabilité des hostilités. La marine thaïlandaise a annoncé avoir repéré des forces cambodgiennes à l’intérieur de la province côtière de Trat avant de lancer des opérations pour les en déloger, sans fournir de précisions supplémentaires.
De son côté, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a déclaré tard lundi soir que la Thaïlande « ne doit pas utiliser la force militaire pour attaquer des villages civils sous prétexte de réaffirmer sa souveraineté ».
- La Thaïlande accuse Phnom Penh d’accroître sa présence et de déployer des snipers et des armes lourdes.
- Le Cambodge reproche à la Thaïlande des opérations affectant des zones civiles et des villages en bordure de frontière.
Contexte: confrontation prolongée et précédent de juillet
Les affrontements de lundi ont été les plus violents depuis les échanges d’obus et de roquettes qui ont duré cinq jours en juillet dernier. À cette occasion, au moins 48 personnes ont été tuées et environ 300 000 autres déplacées avant qu’une médiation internationale n’obtienne un cessez‑le‑feu (voir contexte du cessez‑le‑feu : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/11/30/%d9%88%d9%82%d9%81-%d8%a5%d8%b7%d9%84%d8%a7%d9%82-%d8%a7%d9%84%d9%86%d8%a7%d8%b1).
La médiation internationale a inclus des efforts diplomatiques d’acteurs extérieurs, dont une intervention notable précédemment attribuée à l’ancien président américain Donald Trump (profil : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/8/26/%D8%AF%D9%88%D9%86%D8%A7%D9%84%D8%AF-%D8%AA%D8%B1%D9%85%D8%A8).
Impact humanitaire et évacuations
Les autorités thaïlandaises ont évacué 438 000 civils dans cinq provinces frontalières. Les responsables cambodgiens rapportent également que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées vers des zones plus sûres.
Les évacuations massives et la destruction d’infrastructures locales aggravent les besoins en aide humanitaire, tandis que l’accès à certaines zones reste limité en raison des combats.
- Évacuations en Thaïlande : 438 000 personnes dans cinq provinces frontalières.
- Déplacements au Cambodge : centaines de milliers transportés vers des lieux sûrs selon les autorités.
Racines du conflit
La Thaïlande et le Cambodge se disputent depuis plus d’un siècle la souveraineté sur des points non délimités le long d’une frontière terrestre de 817 kilomètres. Les litiges autour de temples anciens ont souvent attisé le nationalisme et déclenché des escarmouches.
La question de la souveraineté reste au cœur des tensions actuelles, exacerbée par des déploiements militaires et des fortifications le long de la frontière.
Situation actuelle
Les échanges d’accusations se poursuivent et la situation demeure volatile. Les efforts diplomatiques et les appels à la retenue seront déterminants pour éviter une nouvelle escalade à grande échelle le long de la frontière.
Les observateurs craignent que la reprise des combats ne provoque d’autres déplacements massifs et n’aggrave une crise humanitaire déjà grave dans la région frontalière.