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Tenzin Gyatso, le quatorzième Dalai Lama et leader spirituel tibétain, s’approche de ses 90 ans, un événement marquant qui suscite de nombreuses attentes. Après avoir fui en exil en Inde en 1959 suite à un soulèvement raté contre le régime chinois, le Dalai Lama pourrait bientôt annoncer son successeur ou fournir des indices concernant sa réincarnation, prévue après sa mort.
Une attente fervente pour son successeur
Alors qu’il célèbre cet anniversaire, le Dalai Lama termine une importante réunion de trois jours réunissant plus d’une centaine de dirigeants bouddhistes tibétains, y compris des personnalités reconnues comme Richard Gere. Tous attendent avec impatience des informations concrètes sur un éventuel successeur, qui, comme l’a souvent précisé le Lama, doit être un enfant né en dehors de la Chine.
Tensions avec le régime chinois
À Pékin, les autorités surveillent également de près les discussions au sein de la communauté tibétaine. Le Parti communiste chinois (PCC) considère le Dalai Lama comme un séparatiste cherchant l’indépendance du Tibet et ne lui reconnaît aucun droit de représentation du peuple tibétain. Les représentants chinois ont indiqué qu’ils seraient prêts à discuter de l’avenir de la position du Lama, à condition qu’il reconnaisse que le Tibet fait partie intégrante de la Chine.
Les enjeux politiques autour de la réincarnation
Dolma Tsering Teykhang, vice-présidente du Parlement tibétain en exil situé à Dharamshala, a dénoncé les tentatives de Pékin d’établir ses propres règles pour la réincarnation du Dalai Lama, affirmant que l’objectif était de contrôler l’institution à des fins politiques. L’histoire de la sélection du Panchen Lama en 1995, lorsque le jeune Gedhun Choekyi Nyima a disparu trois jours après avoir été désigné par le Dalai Lama, illustre ce risque. Les autorités chinoises ont choisi de contrôler cette sélection cruciale.
Le soutien de la communauté tibétaine
La longue lutte entre la communauté tibétaine en exil et le gouvernement chinois pourrait connaître un nouveau tournant avec la décision du Dalai Lama. La diaspora tibétaine bénéficie du soutien de New Delhi et de Washington, et des rumeurs circulent selon lesquelles le futur successeur pourrait se trouver en Inde. Ce changement pourrait rompre avec la tradition où des moines bouddhistes de haut rang parcourent le Tibet à la recherche d’un enfant capable d’identifier des objets ayant appartenu à son prédécesseur.
Une voix pour l’avenir
Dans son dernier livre, *Voz para los que no tienen voz*, publié cette année, le Dalai Lama souligne que le nouveau Dalai Lama doit naître dans un monde libre afin de continuer la mission traditionnelle de représenter la « voix de la compassion universelle ». Cela souligne l’importance de la réincarnation dans la continuité de son héritage spirituel et politique.