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La baisse des crédits alloués par l’État français impacte fortement le secteur sportif. Selon un baromètre publié par l’Association nationale des élus du sport (Andes), près de la moitié des collectivités françaises enregistrent une diminution de leur budget dédié aux sports.
Un recul significatif des budgets sportifs locaux
À partir d’une enquête réalisée auprès de 200 collectivités, l’Andes révèle que 43 % d’entre elles annoncent une diminution de leur budget consacré au sport. Ces collectivités représentent pourtant la première source de financement public pour le sport en France. Cette baisse se traduit également par une réduction des investissements dans les infrastructures sportives pour 49 % d’entre elles, tandis que 31 % déclarent diminuer leurs effectifs dans ce secteur.
Un contexte budgétaire national tendu
Malgré une forte mobilisation du secteur, le gouvernement a maintenu un budget sanctuarisé pour le ministère des Sports en février dernier, mais celui-ci reste toutefois nettement inférieur à celui de 2024. Patrick Appéré, président de l’Andes, souligne que les fondations de l’héritage olympique sont fragilisées par plusieurs facteurs :
- Un contexte budgétaire national en retrait.
- Des financements croisés des régions et départements affaiblis.
- Une conjoncture économique délicate.
- Une pression financière importante sur le bloc communal.
Inquiétudes autour de l’Agence nationale du sport
Vincent Saulnier, secrétaire général de l’Andes, exprime ses craintes quant à une possible année blanche en 2026 pour les équipements sportifs et les dotations gérées par l’Agence nationale du sport (ANS). Interrogée par les députés, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a assuré qu’« il n’y a pas de désengagement à ce stade » et que l’objectif reste de poursuivre les engagements pris.
Elle a précisé : « Nous allons piloter de façon très précise la trésorerie de l’ANS dans cette période compliquée pour tenir nos engagements. » Par ailleurs, elle a insisté sur la volonté de ne pas remettre en cause le plan visant à créer 5 000 équipements de proximité et a affirmé que l’Agence nationale du sport ne serait pas supprimée.