Un tir sur un sanglier près de Châteauroux a été filmé par une automobiliste et a conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire, samedi 6 décembre 2025, près de Saint-Maur dans l’Indre. Le parquet de Châteauroux a ouvert une information pour mise en danger délibérée et usage d’arme en agglomération, et un chasseur de 76 ans a été placé en garde à vue. L’Office français de la biodiversité (OFB) a annoncé qu’il se saisirait de l’affaire, et des associations de défense des animaux se sont mobilisées après la diffusion des images qui circulent sur les réseaux sociaux.
À Saint-Maur près de Châteauroux, tir sur sanglier près de la route déclenche une enquête
Les faits se sont déroulés devant plusieurs automobilistes lorsque le sanglier a été touché en bord de route près de Saint-Maur. Selon la conductrice qui a filmé la scène, « Il y avait un gros sanglier sur le bas-côté et une personne qui le contenait ». Le procureur de la République de Châteauroux a qualifié les faits de « particulièrement graves et choquants ». Le chasseur de 76 ans a été interpellé le lendemain et placé en garde à vue; son arme a été saisie pour expertise balistique, selon les informations réunies par La Nouvelle République et confirmées par d’autres médias.

La fédération de chasse de l’Indre a condamné le tir et a précisé que, selon elle, « Les chasseurs qui manqueraient au respect des règles de sécurité les plus élémentaires portent un tort considérable à l’ensemble de ceux qui se comportent bien ». Son président Laurent Gandillot a ajouté que la fédération se portera peut-être partie civile si des manquements aux règles de sécurité sont avérés; il a aussi rappelé que la fédération « défend tous les types de chasse, mais pas tous les types de chasseurs ». Des voix au sein de la filière ont aussi souligné la nécessité d’évaluer les pratiques et de rappeler l’importance du respect des règles de sécurité en toutes circonstances.
Selon les informations relayées par les médias régionaux, le contexte avait suscité des échanges sur les angles de tir et sur l’équipement fluorescent réglementaire, thèmes mis en avant par certains responsables locaux lors de réactions publiques. L’affaire a aussi été portée à l’attention de l’OFB, qui a annoncé qu’il se saisirait de l’affaire pour évaluer les implications sur la sécurité et la protection animale dans le secteur concerné.

Dans ce contexte, Willy Schraen, président de la Fédération nationale de chasse, a apporté son soutien au chasseur en garde à vue et a déclaré que « Ce sanglier est menaçant pour les véhicules sur la route. Le chasseur a sauvé la vie de quelqu’un », au micro de BFM. Il a toutefois rappelé que les autorités doivent vérifier le respect des règles de sécurité et que la fédération ne cautionne pas les manquements, le cas échéant, tout en insistant sur le fait que les décisions doivent reposer sur des éléments matériels et juridiques.
L’enquête est encore en cours pour établir les circonstances exactes du tir et vérifier le respect des normes de sécurité lors de tirs en zone urbaine. Les autorités et les associations de défense des animaux poursuivent leurs investigations et leurs analyses afin de déterminer s’il y a eu défaillance dans la sécurité ou dans l’application des règles en vigueur. Cette affaire rappelle le débat public sur la sécurité des tirs en zone habitée et sur les responsabilités des chasseurs lorsque des témoins et des automobilistes se trouvent à proximité.