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Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé la conclusion d’un accord d’un an avec la Chine après une rencontre bilatérale lors du sommet de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Gyeongju, en Corée du Sud. Cet accord commercial USA-Chine vise notamment à réduire certains tarifs américains et à empêcher l’adoption de contrôles à l’exportation sur les terres rares par Pékin.
La rencontre à l’APEC
Trump et le président chinois Xi Jinping se sont retrouvés en marge du sommet APEC, marquant leur premier face-à-face depuis 2019. Selon Trump, les deux parties ont pris des « décisions remarquables » et ont convenu d’un cessez-le-feu commercial d’une durée initiale d’un an.
Les médias d’État chinois ont présenté une tonalité plus mesurée. L’agence Xinhua a rapporté que « les équipes économiques et commerciales de la Chine et des États-Unis ont tenu des discussions approfondies et sont parvenues à un consensus sur des solutions aux problèmes ». Xi a appelé à privilégier « les bénéfices à long terme apportés par la coopération plutôt que de tomber dans le cercle vicieux des représailles ».
Points clés de l’accord
- Durée initiale : un an pour la trêve commerciale entre Washington et Pékin.
- Terres rares : la Chine renonce pour l’instant à mettre en œuvre des contrôles à l’exportation envisagés sur ces minerais critiques.
- Tarifs : les États-Unis renoncent à un projet de taxe punitive de 100 % sur certains produits chinois, selon Trump.
- Fentanyl : Trump a annoncé une réduction d’un droit de 20 % à 10 % lié à l’importation, après l’engagement de la Chine « à travailler très dur » pour arrêter le flux de fentanyl synthétique.
- Autres tarifs : la plupart des autres droits de douane américains restent en place, la moyenne des tarifs US restant à environ 47 % contre 32 % pour la Chine.
- Achats agricoles : Pékin se serait engagé à acheter d’importantes quantités de soja et d’autres produits agricoles américains.
Pourquoi les terres rares étaient au centre des tensions
Les terres rares sont essentielles à de nombreux secteurs, des smartphones aux avions de combat. Les producteurs chinois détiennent une quasi-monopole sur la chaîne d’approvisionnement mondiale.
La proposition chinoise de requérir une licence pour l’exportation de biens contenant même des traces de terres rares avait suscité de fortes inquiétudes sur de potentielles perturbations des chaînes d’approvisionnement globales.
Après le sommet, Trump a déclaré que la question des terres rares était « réglée » et s’est réjoui que ces mots « disparaissent de notre vocabulaire pour un moment », lors d’un entretien à bord d’Air Force One.
Analyses et réactions
Shan Guo, partenaire du cabinet de conseil Hutong Research basé à Shanghai, a estimé que la réduction du droit lié au fentanyl était « largement attendue ». Elle a noté que la Chine réclamait cette baisse depuis les pourparlers de Stockholm et qu’elle a obtenu ce qu’elle souhaitait en utilisant la question des terres rares comme levier.
Selon Guo, la diminution de 20 % à 10 % laisse aux États-Unis une marge de négociation, tout en réduisant le désavantage concurrentiel des produits chinois face à ceux des pays de l’ASEAN, plusieurs d’entre eux étant fortement orientés vers l’exportation.
Conséquences économiques et prochaines étapes
Trump a indiqué que un accord formel serait signé « très bientôt ». La trêve d’un an ouvre la voie à des négociations continues, mais laisse intactes plusieurs mesures tarifaires en vigueur.
Les marchés et les chaînes d’approvisionnement surveilleront désormais la mise en œuvre concrète des engagements pris, notamment en matière de contrôles aux frontières sur le fentanyl et d’achats agricoles. L’évolution des relations commerciales sur la durée dépendra des prochaines discussions entre les équipes économiques des deux pays.
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