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Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré qu’il ne prévoyait pas de frappes au Venezuela, affirmant « Non » lorsqu’on l’a interrogé à bord d’Air Force One sur des articles de presse évoquant de telles opérations. Sa réponse brève contraste avec des propos antérieurs tenus plus tôt ce mois-ci, alors qu’un important déploiement militaire américain se poursuit dans les Caraïbes.
Renforcement militaire américain dans la région
Les forces américaines ont déployé des avions de chasse, des navires de guerre et des milliers de soldats dans les Caraïbes. Le porte-avions USS Gerald R. Ford, le plus grand au monde, se dirigeait vers la côte vénézuélienne selon des informations précédentes.
Parallèlement, l’armée américaine a mené depuis début septembre une série de frappes sur des embarcations dans les Caraïbes et l’est du Pacifique. Ces opérations ont entraîné la mort d’au moins 62 personnes et la destruction de 14 bateaux ainsi que d’un semi-submersible.
Déclarations officielles et désaveux
Interrogé sur les rumeurs de frappes au Venezuela, Trump a répondu simplement : « Non ». La même ligne a été adoptée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a réagi à un article du Miami Herald en accusant des sources d’avoir fourni une fausse information.
Ces déclarations semblent cependant diverger d’affirmations antérieures du président, qui avait laissé entendre qu’une déclaration de guerre n’était pas forcément nécessaire pour frapper des trafiquants de drogue et avait déclaré : « Je pense que nous allons simplement tuer des gens qui font entrer de la drogue dans notre pays. OK ? Nous allons les tuer. Maintenant, elles [les drogues] arrivent par voie terrestre… vous savez, la terre sera la prochaine. »
Réactions face aux opérations contre le trafic de drogue
L’administration Trump affirme que ces frappes visent le trafic de drogue, mais n’a pas présenté de preuves publiques étayant ces allégations. Cette absence d’information a suscité des critiques internationales et des inquiétudes sur la légalité des attaques.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié ces opérations « d’inacceptables » et a dénoncé leur coût humain croissant. Il a appelé les États-Unis à cesser ces attaques et à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter des exécutions extrajudiciaires à bord de ces embarcations.
Opinion publique américaine
Un nouveau sondage YouGov publié vendredi montre une baisse de l’approbation de la présence de la marine américaine autour du Venezuela. Seuls 30 % des personnes interrogées approuvent fortement ou plutôt le déploiement naval, tandis que 37 % le désapprouvent.
En comparaison, en septembre 36 % approuvaient et 38 % désapprouvaient, indiquant un léger recul du soutien public aux opérations en cours.
Réponse de Caracas
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a réagi à l’escalade américaine en accusant Washington de « fabriquer une nouvelle guerre éternelle » contre son gouvernement. Il a rejeté les accusations concernant la production de drogues au Venezuela.
« Le Venezuela n’est pas un pays producteur de feuilles de coca », a-t-il déclaré la semaine dernière, tandis que des experts soulignent que la plupart des drogues sont introduites aux États-Unis via la frontière terrestre mexicaine, souvent par des citoyens américains.
Trinité-et-Tobago en état d’alerte
Malgré les démentis de Washington, Trinité-et-Tobago, voisin du Venezuela, a placé ses forces armées en alerte et rappelé tout le personnel à leurs bases. L’armée a informé que ses forces étaient au « STATE ONE ALERT LEVEL » et la police a indiqué que « tous les congés sont restreints » jusqu’à nouvel ordre.
Le quotidien local Guardian a confirmé que des soldats avaient reçu l’ordre de se présenter à leur poste. Cette décision suit l’arrivée d’un navire de guerre américain, le USS Gravely, que Port d’Espagne a accueilli pour des exercices militaires conjoints planifiés avec les États-Unis.
En réaction, Caracas a suspendu un important accord gazier avec Trinité-et-Tobago, évoquant la visite du navire comme motif de rupture du pacte.
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Points clés
- Trump affirme ne pas envisager de frappes au Venezuela malgré un important déploiement militaire.
- Les forces américaines ont mené plusieurs opérations contre des embarcations accusées de trafic de drogue, causant des pertes humaines.
- La communauté internationale et des organismes de défense des droits humains appellent à la retenue et à des preuves publiques des allégations.
- La région, y compris Trinité-et-Tobago, reste en alerte face aux tensions croissantes.