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L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie cette semaine, alors que l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe Vladimir Poutine arrive à expiration. Donald Trump a donné jusqu’à vendredi prochain à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, sous peine de sanctions supplémentaires non précisées.
Une démonstration de force
Deux sous-marins nucléaires, dont le déploiement avait été ordonné par Trump à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev, se trouvent désormais « dans la région », sans qu’une précision soit donnée sur leur type ou leur mission. La visite de Steve Witkoff à Moscou, prévue pour mercredi ou jeudi, s’inscrit dans cette dynamique tendue.
Un message clair de Trump
Le milliardaire républicain, qui avait promis de mettre un terme à la guerre en Ukraine rapidement lors de son retour au pouvoir, exprime maintenant sa frustration envers Vladimir Poutine. Interrogé sur le message de Witkoff à Moscou et sur ce que la Russie pourrait faire pour éviter des sanctions, Trump a déclaré : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués. »
Trump a également averti qu’il imposerait des « droits de douane secondaires » aux pays continuant à commercer avec la Russie, citant des pays comme la Chine et l’Inde.
Les exigences de Moscou
Malgré la pression américaine, l’offensive russe contre l’Ukraine se poursuit. Vladimir Poutine a déclaré qu’il souhaitait la paix, mais les conditions pour mettre fin à l’invasion, lancée en février 2022, demeurent inchangées. Ainsi, Moscou exige que l’Ukraine lui cède formellement quatre régions ukrainiennes sous contrôle partiel (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) ainsi que la Crimée annexée en 2014.
Le Kremlin impose également que Kiev renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’OTAN.
Les réactions ukrainiennes
Ces conditions sont jugées inacceptables par Kiev, qui réclame le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité de l’Occident, y compris la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa volonté de rencontrer personnellement Vladimir Poutine pour tenter de relancer les discussions, mais cette offre a été rejetée par le Kremlin.
Le week-end dernier, l’Ukraine a mené une attaque par drone qui a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier à Sotchi, en réponse à l’intensification des frappes russes sur son territoire. Zelensky a également annoncé la préparation d’un échange de prisonniers qui permettrait à 1 200 soldats ukrainiens de rentrer chez eux.