Le vote solennel du budget de la Sécurité sociale est attendu ce mardi au Parlement. Ayant renoncé à utiliser le 49.3, le gouvernement cherche désormais un compromis sur ce texte sensible. Les débats s’annoncent serrés, les voix qui tranchent pourraient influencer non seulement l’issue du PLFSS mais aussi l’équilibre politique autour de la coalition. Divers responsables publics prennent position publiquement, reflétant des lignes parfois contradictoires au sein des rangs de la coalition.
Vote du budget de la Sécu: Lecornu poursuit le compromis au Parlement
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a privilégié le dialogue et le compromis, renonçant à l’usage du 49.3 pour ce budget de la Sécurité sociale. Les négociations se jouent à quelques voix près dans un contexte où la réforme des retraites et d’autres mesures contenues dans le PLFSS font débat. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a appelé lundi les députés de son parti à voter pour le projet de budget « de compromis » de la Sécurité sociale afin qu’il puisse être adopté. « Chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités », avait-il affirmé sur BFMTV.

Positions et analyses des acteurs politiques
Édouard Philippe ne « doit rien » aujourd’hui à Emmanuel Macron. Interrogé sur LCI lundi soir, le président de Horizons a évoqué son passé avec le chef de l’État et a affirmé: « L’honneur d’avoir été Premier ministre de la France. Ce n’est pas rien, je le concède. Mais je ne lui dois rien politiquement dans la séquence telle qu’elle existe aujourd’hui. Rien d’autre que le respect que l’on doit au président de la République ». Cette intervention illustre les tensions potentielles autour de l’issue du vote et des alliances possibles dans les prochains jours.
François Hollande va voter « pour » le budget de la Sécu, a-t-il déclaré ce mardi matin au micro de RTL, estimant que le texte est « bon pour la France et les Français ». De son côté, Olivier Faure a aussi réaffirmé les positions du PS et d’autres, et Edouard Philippe a indiqué qu’il recommanderait à ses députés Horizons de s’abstenir sur le PLFSS, ce qui traduit les divisions internes à la majorité autour du texte.
Le contexte demeure fragile: le vote, attendu ce mardi, est décrit comme pris dans une difficulté de tenue du flux parlementaire, et le résultat pourrait influencer la législation sur la sécurité sociale et les mesures associées. D’aucuns soulignent que l’accord dépendra des voix d’Horizons, des républicains et des élus des partis alliés, ce qui peut accroître les marges de manœuvre du gouvernement ou les diminuer.