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Le 1er mai, jour férié en France, suscite toujours des débats autour de l’ouverture des boulangeries. Alors que seuls quelques artisans ont l’autorisation d’exercer, des contrôles rigoureux ont été menés par l’Inspection du travail afin de vérifier le respect de la réglementation.
Contexte et réglementation du travail le 1er mai
Le 1er mai est une journée chômée en France, dédiée à la Fête du travail. En principe, les employés ne doivent pas travailler, sauf dérogation très encadrée. Pour les boulangeries, seuls les patrons sont autorisés à tenir leur boutique ce jour-là, mais l’emploi de salariés est interdit.
Les autorités ont donc intensifié les contrôles afin de s’assurer que cette règle soit respectée, notamment dans les grandes villes et communes où l’ouverture des commerces suscite des polémiques.
Des contrôles ciblés et peu de verbalisations
Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, indique que sur les 35 000 boulangeries françaises, les cas de non-respect ont été rares. Lors d’une interview le 2 mai, il a précisé que deux boulangeries à Paris et une en province ont été verbalisées pour avoir ouvert illégalement — ce chiffre est même inférieur à celui de l’année précédente.
« Ce n’est pas anecdotique, mais il y a eu très peu de verbalisations », a-t-il déclaré, soulignant que la majorité des artisans respectent la réglementation.
Une amende exemplaire dans les Hauts-de-Seine
Dans une commune des Hauts-de-Seine, un boulanger s’est vu infliger une amende d’environ 7 500 euros après la visite de trois inspecteurs du travail. Ceux-ci ont contrôlé l’identité du personnel pour déterminer si le travail était volontaire ou non.
Le propriétaire a expliqué qu’il avait dû répondre à une demande, notamment pour assurer des livraisons vers des Ehpad, ce qui peut bénéficier d’une dérogation. Toutefois, l’autorisation reste à la discrétion de l’inspecteur du travail et s’applique au cas par cas.
Malgré la sanction, l’artisan n’a pas regretté d’avoir ouvert sa boulangerie, évoquant un « risque » mais aussi un devoir de conscience professionnelle.
Le débat autour de l’ouverture dominicale et les attentes des consommateurs
Dominique Anract a également évoqué sur franceinfo la nécessité pour les boulangers d’ouvrir le dimanche et certains jours fériés. Il souligne que ces jours représentent une part importante du chiffre d’affaires, notamment grâce aux rémunérations majorées.
Il a rappelé que le 1er mai est un jour de travail volontaire pour les artisans, précisant que cette ouverture répond aussi à une demande significative des consommateurs. Chaque année, environ 12 millions de Français apprécient le plaisir de déguster une pâtisserie ou du pain frais lors de ce jour ensoleillé.