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À Hagondange, en Moselle, 450 postes sont menacés alors qu’une conciliation est en cours pour Novasco, qui pourrait être placé en liquidation judiciaire.
Des grévistes mobilisés pour sauver l’aciérie
Les salariés se relaient depuis 48 heures, jour et nuit, devant le site principal de Novasco, ex-Ascometal, à Hagondange. Ils ont commencé à bloquer l’entrée mardi 22 juillet pour alerter sur la menace de liquidation judiciaire qui pèse sur le groupe, un an après sa reprise par le fonds britannique Greybull Capital.
Une procédure de conciliation cruciale
Une procédure de conciliation se termine jeudi 24 juillet. Le tribunal de commerce de Strasbourg peut alors décider de placer l’entreprise en redressement ou de l’envoyer directement en liquidation. Au total, 750 emplois sont en péril sur quatre sites : Hagondange (450 emplois menacés), Leffrinckoucke, Custines et Saint-Etienne.
Un savoir-faire en péril
Comme Alexandre, un salarié avec vingt ans d’expérience, beaucoup se remémorent leur passé dans l’entreprise. Ils bloquent l’usine, déjà à l’arrêt, pour empêcher la sortie des matières premières. Les caisses de l’aciérie sont presque vides, le fonds britannique n’ayant investi qu’un million et demi d’euros sur les 90 millions promis.
Yann Amadoro, délégué CGT, exprime sa colère face à la situation : _ »On a un manque de financement, un manque d’investissement sur nos outils, qui fait qu’on n’est pas en capacité de répondre aux commandes. »_.
Une responsabilité partagée
Greybull reconnaît n’avoir pas mesuré l’ampleur des investissements nécessaires. Pour la CGT, c’est un savoir-faire unique qui pourrait disparaître. _ »Il n’y a aucune école qui vous apprend à fabriquer de l’acier. C’est un savoir-faire qui se transmet de génération en génération, »_ déplore Yann Amadoro.
L’État, qui a soutenu le projet avec un prêt de 85 millions d’euros, n’a pas contrôlé Greybull, ce qui pose problème, selon David, soudeur chez Novasco depuis sept ans. _ »L’État nous avait dit que Greybull serait sûr, mais on n’a rien du tout, on n’a plus d’argent pour pouvoir faire. »_ Le ministère de l’Économie assure que des efforts sont en cours pour trouver un repreneur, afin de protéger plus de 4 200 emplois directs et indirects menacés dans l’Est, le Nord et la Loire.