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Chine révèle sa chasseuse furtive J-20 au public en 2025

by Sara
Chine





Chine révèle sa chasseuse furtive J-20 au public en 2025

Le 19 septembre 2025, le ciel du nord‑est de la Chine s’est animé au son des réacteurs et des traînées de fumée colorée, marquant le lancement du salon aérien de Changchun 2025 sous le thème « Poursuivre les rêves dans le ciel… assurer la victoire pour l’avenir ». Pendant cinq jours, le public a pu découvrir des démonstrations qui mettent en avant la montée en puissance de l’aviation militaire chinoise.

Des milliers de spectateurs ont assisté, fascinés, au passage en formation de chasseurs furtifs, de bombardiers lourds et d’autres appareils modernes, dans un spectacle conçu pour montrer les progrès technologiques et les capacités opérationnelles de la Chine.

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Un tweet du Global Times relayait d’ailleurs le lancement de l’événement, soulignant l’ambition du salon : présenter des performances aériennes spectaculaires et des innovations technologiques.

https://twitter.com/globaltimesnews/status/1969022454300590161?ref_src=twsrc%5Etfw

Première présentation publique du J‑20 au sol

Le timing du salon, quelques semaines après le défilé militaire national commémorant le 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, reflète une stratégie coordonnée pour exposer au public et aux observateurs étrangers les derniers systèmes aériens chinois.

Au centre de l’attention se trouvait le chasseur furtif J‑20, considéré comme l’appareil le plus avancé de l’arsenal chinois. Bien que dévoilé pour la première fois en 2016, c’est la première fois qu’un exemplaire est présenté au sol au grand public après un passage en vol.

Des analystes et amateurs ont pu observer des détails révélant l’existence de versions améliorées, notamment la J‑20A et la variante bi‑siège J‑20S, signe des progrès techniques réalisés sur la plateforme de cinquième génération.

Le salon a également montré des drones avancés, certains opérant en autonomie partielle via des algorithmes, d’autres pilotés à distance, illustrant la poussée chinoise vers des concepts d’emploi mixte homme‑machine.

  • Présentation d’un concept de « aile loyale » illustré par une animation où un drone opère aux côtés d’un J‑20.
  • Exposition d’un démonstrateur sans pilote basé sur le chasseur J‑6, annonçant la reconversion d’appareils anciens en plates‑formes non habitées.

Démonstrations aériennes

Les pilotes chinois ont enchaîné des démonstrations destinées à mettre en valeur à la fois le spectacle et la capacité opérationnelle. Le cortège a débuté par le survol à basse altitude de bombardiers H‑6, dont des H‑6K stratégiques à longue portée.

Vint ensuite l’apparition d’un avion de surveillance et de contrôle aéroporté KJ‑500 escorté par quatre J‑20 en formation. La manœuvre illustrait la protection d’une plate‑forme de haute valeur par des chasseurs furtifs.

Les présentations ont simulé des scénarios de combat réels utilisés lors des exercices réguliers, selon des pilotes participants, démontrant la coordination entre différents types d’appareils.

Parmi les autres séquences : l’envol d’un ravitailleur Y‑20A accompagné de J‑16, des démonstrations de ravitaillement en vol, ainsi que des acrobaties individuelles et collectives par des avions de hautes performances.

  • Manœuvres verticales et combats simulés par des J‑16.
  • Passage en formation serrée des J‑10C, colonne vertébrale de la force aérienne.
  • Figures acrobatiques réalisées par trois équipes de démonstration avec traînées de fumée colorée.

Un exercice d’affichage de puissance

Le salon de Changchun, organisé pour la quatrième fois près de la « ville des salons internationaux de l’aviation », a pris une ampleur doublée par rapport aux éditions précédentes. Il devient une vitrine pour l’aviation militaire chinoise et son parcours de modernisation.

Permettre l’accès aux médias étrangers et aux attachés militaires a offert une vision plus transparente des capacités chinoises, remplaçant partiellement les images fuitées ou prises par satellite par des visuels officiels et maîtrisés.

La présence publique de technologies telles que le J‑20, les drones rapides et les systèmes de guerre électronique envoie un message de maturité technologique et d’intention de projection régionale, tout en restant présenté par les autorités comme relevant de la défense nationale et du progrès scientifique.

Cette démonstration publique peut avoir une portée particulière pour Taïwan, tant ces plateformes sont susceptibles de jouer un rôle central en cas de confrontation dans le détroit.

Deux chasseurs J-20 en formation lors d'un défilé aérien

Deux J‑20 « Chengdu » à faible observabilité lors d’un précédent salon aérien en Chine.

Évolution des capacités aériennes

Depuis les années 1990, la Chine a opéré un virage stratégique sur le rôle de son armée de l’air. Après l’étude des leçons des conflits internationaux, Pékin a conclu que la simple posture défensive laissait trop de latitude à l’adversaire.

La stratégie a évolué vers la préparation à des « guerres locales à haute intensité technologique », impliquant modernisation, acquisition de Sukhoï russes et développement d’appareils locaux tels que le J‑10, ainsi que l’extension de flottes d’alerte, de transport et de ravitaillement.

En rejoignant tôt le club des avions furtifs avec le J‑20, la Chine affirme son ambition de rivaliser pour la suprématie aérienne en Asie. Des travaux sur des concepts de sixième génération sont également en cours, signe d’une volonté de long terme.

Les objectifs fixés par la direction chinoise incluent la mécanisation et la modernisation progressive des forces d’ici 2035, avec la perspective d’une armée de rang mondial vers 2049.

Parallèlement, les rapports américains et analyses du Congrès estiment que la montée en puissance chinoise vise à se doter des moyens nécessaires pour résoudre la question taïwanaise par la force si nécessaire et étendre son influence dans les mers proches.

Une force aérienne non éprouvée en combat majeur

Malgré un parc d’environ 4 000 appareils, dont plus de la moitié de chasseurs, la force aérienne chinoise n’a pas été testée dans un conflit aérien majeur depuis plusieurs décennies. Les entraînements et simulations, même poussés, restent différents du chaos et des imprévus d’une vraie bataille.

Cette absence d’expérience soulève des questions sur la capacité réelle à traduire l’arsenal et la technologie en supériorité effective lors d’un conflit étendu.

Cependant, la Chine compense partiellement ce manque d’expérience directe par des programmes de formation intensifs, des modernisations continues et une exportation accrue d’appareils qui ont, dans certains cas, été employés par des forces alliées sur des théâtres opérationnels.

  • La coopération avec des pays partenaires a permis un retour d’expérience indirect.
  • Des analystes restent partagés : certains estiment que l’entraînement et la technologie suffiront, d’autres craignent un déficit d’efficacité sous pression réelle.

Cette incertitude peut être à la fois un atout et un handicap pour Pékin : un adversaire incertain draine des ressources et entraîne des hypothèses prudentes, tandis que l’absence d’épreuve réelle peut révéler des faiblesses lors du premier affrontement majeur.


source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/9/24/%d9%85%d8%a7-%d8%b3%d8%b1-%d9%83%d8%b4%d9%81-%d8%a7%d9%84%d8%b5%d9%8a%d9%86-%d8%b9%d9%86-%d8%b7%d8%a7%d8%a6%d8%b1%d8%aa%d9%87%d8%a7-%d8%a7%d9%84%d8%b4%d8%a8%d8%ad%d9%8a%d8%a9-%d8%ac%d9%8a%d9%87-20

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