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Les bunkers du Cotentin, longtemps laissés à l’abandon, retrouvent aujourd’hui une nouvelle vie en tant que lieux d’hébergement, restaurants et espaces d’exposition. Ce patrimoine historique, composé de milliers de tonnes de béton le long des 1 700 km de la côte normande, se réinvente.
Un héritage réhabilité
Sur le littoral du Cotentin, les vestiges du mur de l’Atlantique se comptent par centaines. Bien que beaucoup de ces structures soient en ruine, certaines ont été transformées pour offrir des expériences uniques. Par exemple, des cyclistes normands ont récemment fait étape dans un gîte atypique aménagé dans un bunker, accessible par une dizaine de marches. À l’intérieur, les murs épais et le mobilier d’époque plongent les visiteurs dans l’histoire.
Un projet audacieux
Ce gîte, appelé « Le blockhaus », est le fruit d’un projet audacieux mené par Morgane Cholet et son mari. Ils ont découvert que la dépendance de leur jardin était en réalité un blockhaus. Après plusieurs mois de travaux, l’hébergement a ouvert ses portes, et malgré les appréhensions initiales concernant la perception de cet héritage, les retours des visiteurs sont positifs. Morgane Cholet déclare : « Qui dit bunker, dit Seconde Guerre mondiale, un héritage dont on n’a pas forcément envie de se souvenir. Mais nous avons eu uniquement des retours positifs. »
Des bunkers transformés en lieux d’accueil
Entre 1942 et 1944, les nazis ont érigé des milliers de bunkers pour se préparer à un potentiel débarquement allié. Certains de ces constructions ont été reconverties en musées et d’autres en restaurants. À Quinéville, un blockhaus, qui avait été camouflé pour ressembler à une maison, est aujourd’hui devenu un restaurant nommé « La Brèche ». Son propriétaire, Adrien Tesson, se réjouit de cette transformation : « C’est un lieu chargé d’histoire, qui contribue au patrimoine de notre région ».
Une expérience unique pour les visiteurs
À l’intérieur de « La Brèche », les clients peuvent profiter de la même vue que celle des soldats allemands d’antan, bien que l’intérieur soit modernisé. Adrien Tesson souligne l’isolement du lieu : « Il n’y a pas de réseau. Les clients doivent revenir à la porte pour recevoir leurs appels ou messages. » Deux amies normandes, qui ont visité le restaurant, partagent leur expérience : « Ces réhabilitations sont extraordinaires. Ce sont désormais des lieux qui appartiennent à la joie. » Cependant, il est important de noter que de nombreux bunkers ont été engloutis par l’érosion au fil des ans.