Tableau volé par les nazis repéré dans une annonce immobilière en Argentine. Selon le journal AD, un tableau attribué au maître italien Giuseppe Ghislandi, « Portrait d’une dame », aurait été repéré dans l’annonce d’une vente à Mar del Plata. L’œuvre aurait appartenu au collectionneur néerlandais Jacques Goudstikker et aurait été spolée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Des investigations ont été menées par les journalistes, qui ont rencontré les héritiers et documenté le chemin de l’œuvre jusqu’à l’établissement sud-américain.
En Argentine, un tableau volé repéré dans une annonce immobilière
Selon AD, le tableau « Portrait d’une dame » aurait été repéré accroché au‑dessus d’un canapé dans l’annonce de vente à Mar del Plata. L’enquête retrace l’itinéraire du portrait, initialement propriété du marchand néerlandais Jacques Goudstikker, dont les biens ont été spoliés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Friedrich Kadgien, officier SS, s’est exilé en Amérique du Sud avec l’œuvre, qui l’accompagnait ensuite dans ses déplacements et dans ses affaires. « Je l’ai vu, au-dessus du canapé, photo 5… », rapporte le journaliste Cyril Rosman de AD.
Des chercheurs du service du patrimoine culturel du gouvernement néerlandais ont aussi signalé avoir repéré une photo d’une deuxième œuvre disparue, une nature morte d’Abraham Mignon, dans une publication sur les réseaux sociaux d’une des filles de Kadgien.
Discrepances et suites de l’enquête
Après la parution de l’article, une perquisition a été ordonnée dans la maison en vente, mais elle n’a rien donné: « Le tableau n’est pas là, seuls un fusil et un revolver calibre 32 ont été saisis », a indiqué le procureur à la presse locale. L’annonce a ensuite été retirée du site de l’agence Robles Casas & Campos.
Patricia Kadgien, héritière de la propriété, n’a pas été formellement mise en cause et son avocat a confirmé qu’elle et son mari coopéraient avec la justice. Les héritiers se montrent déterminés à récupérer le tableau et le présentent sur une liste internationale des œuvres d’art disparues. « Ma recherche des œuvres d’art de mon beau-père, Jacques Goudstikker, a commencé à la fin des années 1990 et je la poursuis encore aujourd’hui », a déclaré Marei von Saher, belle‑fille du collectionneur, au journal AD.
Les deux reportages soulignent les difficultés liées à la restitution d’œuvres spoliées pendant la Seconde Guerre mondiale et mentionnent des efforts institutionnels pour identifier et suivre les pièces concernées.