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À Bruxelles et à Paris, le dossier de l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 est au cœur du débat public. Emmanuel Macron a réaffirmé que 2035 restait l’horizon, mais a plaidé pour des flexibilités afin de protéger l’emploi dans l’industrie automobile. La Commission européenne affirme vouloir maintenir le cap, tandis que des industriels et certains États demandent des aménagements pour accompagner la transition.
2035 comme horizon et appels à plus de flexibilité
Lors d’un Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a déclaré que l’objectif de 2035 « est bon parce qu’il aligne les acteurs vers un même objectif. Il incite à changer les pratiques et crédibilise les investissements faits » et a ajouté: « Décarboner » oui mais en ouvrant « des flexibilités »; il a aussi averti: « Si demain on abandonne l’objectif de 2035, oubliez les usines de batteries électriques européennes […], on détricote tout ce qu’on a fait sur les batteries ».

Réactions en Europe et chez les constructeurs
À ce stade, la Commission européenne assure maintenir le cap et évaluera le texte de 2035 en 2026, selon les informations des ministères et des institutions. Dans un contexte de pressions, les ministères de l’Économie et de la Transition écologique ont « défendu des flexibilités en matière de neutralité technologique » si elles s’accompagnent de mesures de soutien à l’emploi en Europe. Des constructeurs réclament des règles plus favorables pour les carburants synthétiques et les biocarburants ou l’autorisation de la vente de véhicules hybrides rechargeables après 2035, afin de préserver les investissements déjà engagés.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a quant à lui déclaré vouloir « tout faire » pour lever l’interdiction de vente de voitures thermiques en 2035, une position reprise en Europe mais fortement combattue par la France et l’Espagne.
Prochaines étapes et réévaluation prévue en 2026
Selon l’agenda européen, la réévaluation du texte est prévue pour 2026 et pourrait porter sur les flexibilités et les mécanismes de neutralité technologique. Les discussions se prolongent entre Paris, Bruxelles et d’autres capitales, et les États membres restent divisés sur les concessions à accorder et sur les conditions de soutien à l’emploi. Les industriels espèrent que ces ajustements permettront d’éviter un recul majeur pour les usines, tout en avançant vers une réduction massive des émissions de CO2 dans l’industrie automobile.