Julien Clerc : Avouez, je suis un piètre grand-père à 77 ans

Julien Clerc se confie sur son rôle de grand‑père

C’est dans l’émission Sept à Huit, sur TF1, ce dimanche 17 août, que l’interprète a abordé un thème inhabituel pour lui : la place qu’il occupe auprès des plus jeunes de sa famille. Face à Audrey Crespo‑Mara, il a admis ses limites : « Vous savez, même mes petits‑enfants je ne suis pas suffisamment proche d’eux. Je pense que je suis un piètre grand‑père ».

Il a développé son propos en évoquant son propre comportement et celui de ses pairs : « Je n’ai pas, par exemple et je m’en excuse beaucoup, ce truc qu’ont certains de mes copains qui sont des grands‑papas gâteaux. Moi, je suis encore un père, mon dernier fils a 17 ans, donc je pense que le statut de grand‑père en a souffert ».

Cette confidence, sobre et simple, illustre la difficulté de concilier une carrière artistique de longue durée avec les exigences et les attentes familiales à différentes générations.

À 77 ans, une carrière toujours active et des choix de vie assumés

Julien Clerc, né Paul‑Alain Leclerc, s’est imposé dans le paysage musical français avec des titres devenus classiques, de Ce n’est rien à Ma préférence, en passant par Mélissa ou Fais‑moi une place. Sa pratique de la musique puise ses racines dans une enfance imprégnée de piano et d’écoutes variées — Brassens, Piaf — et dans des origines familiales métissées, qu’il a évoquées notamment dans le documentaire Le tour du monde en chansons.

Malgré ses doutes sur son rôle de grand‑père, sa créativité ne s’est pas arrêtée : en 2025, il a publié un nouvel album, Une vie, preuve qu’il poursuit son travail d’auteur et d’interprète à 77 ans.

Il reconnaît aussi les conséquences de choix personnels. Ayant accepté une paternité tardive — « une paternité tardive à 60 ans » avec son épouse Hélène Grémillon — il admet que cela a pu nuire à la construction d’un lien privilégié avec la génération suivante.

Une famille nombreuse et des trajectoires artistiques

La vie sentimentale et familiale de Julien Clerc a souvent nourri son œuvre et fait partie de sa notoriété publique. Dans les années 1970, sa relation avec l’actrice Miou‑Miou a donné naissance à Jeanne, devenue réalisatrice. Avec Virginie Coupérie‑Eiffel, il est le père de Vanille, engagée dans la musique, et de Barnabé, plus discret.

Il a aussi adopté officiellement Angèle, la fille de Miou‑Miou et Patrick Dewaere, en 1992. Avec sa compagne actuelle, la romancière Hélène Grémillon, il a accueilli en 2008 son cinquième enfant, Léonard.

Les succès de ses enfants sont variés : Jeanne a notamment triomphé en 2024 avec son film Je verrai toujours vos visages, nommé neuf fois aux César ; Vanille poursuit une carrière musicale ; Angèle s’est imposée comme scénariste. Quant à Léonard, il est présent sur les réseaux sociaux avec des vidéos de cuisine très suivies.

Sur le plan intime, Julien Clerc évoque aussi des blessures familiales : celui qui a perdu son frère ne se cache pas derrière une image parfaite. Sur France 2, en juin dernier, il reconnaissait : « J’ai sans doute été plus dur avec mes aînées qu’avec Léonard ».

Ce que dit cet aveu sur les générations et le temps

L’aveu de Julien Clerc éclaire une réalité ressentie par de nombreux parents et grands‑parents : concilier une vie professionnelle intense, des engagements artistiques et des relations familiales durables n’est pas automatique. Son témoignage met en lumière le décalage possible entre l’image publique d’un artiste et sa vie privée, ainsi que l’impact des choix personnels — tarder à avoir un enfant, vivre plusieurs parcours affectifs — sur la perception et l’exercice du rôle de grand‑parent.

Restent les faits : à 77 ans, Julien Clerc poursuit sa carrière musicale tout en faisant part avec franchise de ses regrets et de ses limites affectives au sein d’une famille aux trajectoires multiples.