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Bande organisée 2 : Analyse des paroles de SCH et ses acolytes
La sortie de « Bande organisée 2 » a suscité beaucoup d’attentes. Moins de 24 heures après la révélation du titre et de son clip, il est encore trop tôt pour dire si les punchlines marqueront les esprits comme celles du volet précédent : « C’est pas la capitale (nan), c’est Marseille, bébé ». Cependant, il est déjà possible d’explorer les paroles et leurs significations. Quelles allusions à Marseille sont présentes ? Quels sous-textes se cachent derrière ces rimes ? Ce décryptage s’intéresse aux lyrics du morceau.
Une construction musicale familière
Le morceau reprend la structure qui a fait le succès de son prédécesseur. L’instrumental, que l’on pourrait qualifier de « Julesque », présente des sonorités entraînantes et familières. Le casting reste presque inchangé, regroupant les artistes SCH, Kofs, JuL, Naps, Soso Maness, Elams, Solda et Houari, avec les couplets dans le même ordre qu’il y a quatre ans. La nouveauté réside dans l’ajout d’Alonzo, ancien membre des Psy 4 de la Rime, qui étoffe le collective.
Des références à la cité phocéenne
Les rappeurs marseillais ne manquent pas de faire référence à leur terrain de jeu, Marseille. Dès l’ouverture du titre, l’Ovni introduit un « 1.3 Marseille », faisant inévitablement référence aux Bouches-du-Rhône. Ce rappel de leur numéro de département est devenu une tradition dans le rap français, illustrant leur fierté d’origine.
Au fil des couplets, plusieurs « phases » évoquent des tranches de vie quotidiennes. Par exemple, JuL dépeint un moment de circulation avec « Ça m’rend fou dans les bouchons ; J’suis au tronçon de la Valentine », tandis que Solda mentionne son quartier : « Pas loin d’mon quartier Felix Pyat, depuis minot sur le terter ».
Soso Maness, quant à lui, évoque même Marseille pendant ses voyages : « Marseillais va à Phuket, et la Bangla road, c’est pas la L2 ».
Références personnelles et parcours
Les artistes font également allusion à leurs parcours respectifs. SCH commence avec une métaphore forte : « J’traverse la porte au bélier, j’traverse la fosse comme Hallyday ». Il fait ici référence à son entrée mémorable lors de son concert au Stade Vélodrome en août 2023, qui rappelle celle de Johnny Hallyday au Parc des Princes en 1993.
Soso Maness, dans une certaine introspection, cite des éléments de son parcours : « B.S.T, B.A.C, go fast, j’suis sur La Provence dans les faits divers ; Cinéma, rap, podcast, j’suis sur La Provence en couv’ de première ». En effet, ce rappeur de la cité Font-Vert a connu la prison des Baumettes pour des affaires de trafic de stupéfiants, un chapitre de sa vie qu’il évoque régulièrement dans ses titres et en entretien.