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Alerte sur la santé mentale des étudiants en 2024

by Sara
Alerte sur la santé mentale des étudiants en 2024
France

En 2024, un tiers des étudiants présentent des signes de détresse psychologique, selon l’Observatoire de la vie étudiante qui a publié début juillet une sélection des résultats de son enquête nationale sur le bien-être et les habitudes des étudiants en matière de santé.

Une situation préoccupante pour les établissements

C’est un sujet qui suscite de nombreuses inquiétudes parmi les directions d’universités et d’écoles depuis la crise sanitaire. La santé mentale et physique des étudiants reste préoccupante, comme le révèle la dernière publication de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE). Ce document, basé sur des résultats d’une enquête réalisée entre le 13 mai et le 4 juillet 2024, souligne qu’un tiers des étudiants souffrent de détresse psychologique.

Parmi les signes de détresse, 48 % des étudiants se déclarent souvent ou en permanence très nerveux, tandis que 30 % rapportent un état de tristesse permanent. Les femmes (38 %), les étudiants étrangers (39 %), ainsi que ceux issus de milieux sociaux précaires (47 % pour les employés ou ouvriers et 54 % pour les inactifs) sont les plus touchés.

Consommation de soins et précarité

Dans l’ensemble, 34 % des étudiants ont consulté un professionnel de santé pour des problèmes émotionnels, nerveux ou comportementaux au cours des 12 derniers mois. De plus, 16 % ont avoué avoir pensé au suicide, citant principalement des raisons liées à la scolarité (57 %), des problèmes sentimentaux (39 %) et familiaux (36 %).

Près d’un quart des étudiants (24 %) affirment avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières. Cette tendance est particulièrement marquée chez les étudiants étrangers (37 %) et ceux issus de milieux populaires (29 %). D’autres raisons de renoncement incluent les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous (37 %) et le manque de temps (33 %).

Malgré ces défis, 88 % des étudiants bénéficient d’une couverture complémentaire. Seulement 7 % n’ont pas de mutuelle, tandis que 5 % ne savent pas s’ils en possèdent une. L’OVE note également que les Services universitaires de santé étudiante sont plus fréquentés par les étudiants des universités que par ceux des écoles de commerce ou des classes préparatoires, souvent méconnaissant ces services.

Impact sur le sommeil et l’alimentation

En ce qui concerne la qualité du sommeil, 45 % des étudiants estiment que leur sommeil est bon ou très bon, tandis que 35 % le jugent moyen et 21 % mauvais ou très mauvais. Les étudiants des écoles de commerce et d’ingénieurs présentent les meilleures évaluations, alors que ceux en écoles artistiques et en classes préparatoires font état de problèmes de sommeil plus fréquents.

Concernant l’alimentation, plus de la moitié des étudiants (56 %) se disent satisfaits de leur régime alimentaire tant en quantité qu’en qualité. Environ 10 % des étudiants ont bénéficié d’une aide alimentaire, et un tiers a profité des repas à 1 euro proposés par les restaurants Crous. Notons que 2 % des étudiants ont vu leur demande d’aide alimentaire refuser, tandis que 10 % n’ont pas sollicité d’aide alors qu’ils en avaient besoin.

Conclusion sur la précarité étudiante

Enfin, l’OVE confirme que la vocation sociale des repas à 1 euro est avérée, puisque plus de la moitié des étudiants issus de familles d’inactifs ou d’employés profitent de ce tarif, contre seulement 16 % de ceux appartenant aux classes les plus favorisées.

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