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Antidépresseurs et pensées suicidaires : un témoignage poignant

by Sara
France

Un témoignage poignant sur la lutte contre la dépression et les effets des antidépresseurs met en lumière les défis psychologiques auxquels de nombreuses personnes font face. L’histoire commence dans une station de métro, où des pensées suicidaires envahissent l’esprit d’une femme en proie à un profond désespoir.

Le point de rupture

Debout sur le quai de la station de métro St John’s Wood, l’indicateur annonce l’arrivée d’un train en provenance de Stratford. En proie à un tourbillon de pensées sombres, elle hésite à mettre fin à sa vie. Les passagers autour d’elle ne se doutent de rien. Dans un dernier élan de survie, elle recule vers les escalators, haletante et terrifiée. En réfléchissant à ce qui vient de se passer, elle se demande si elle souhaitait réellement mettre un terme à sa vie.

Ne sachant pas quoi faire, elle prend un taxi pour rejoindre son travail en tant que rédactrice en chef du magazine Good Housekeeping. Ce jour-là, lors d’une séance photo avec des célébrités, des pensées autodéstructrices l’assaillent encore. Dans un moment de désespoir, elle appelle son médecin généraliste qui lui propose un rendez-vous d’urgence.

La prescription d’antidépresseurs

Après plusieurs consultations, elle évoque son incapacité à dormir et son incapacité à exercer son travail de manière efficace. Son médecin, hésitant, finit par lui prescrire un antidépresseur, le citalopram. En remplissant le formulaire, le médecin lui fait remarquer : « Je vois dans vos notes que vous êtes résiliente. »

Cette résilience fait référence à sa capacité à se reconstruire après la perte de son premier mari et de son enfant, tous deux décédés d’une leucémie il y a 20 ans. Le médecin lui signale également qu’il y a des choses dans sa vie qu’elle semble refuser de reconnaître.

Les effets des antidépresseurs

Après une dizaine de jours sous citalopram, elle commence à retrouver le sommeil, bien que ce ne soit que trois heures par nuit. Cependant, deux semaines après avoir pris ce premier comprimé, elle se retrouve à envisager de se jeter sous un train. Cela soulève une question inquiétante : le citalopram est-il responsable de ces pensées suicidaires ? Des études récentes montrent que les antidépresseurs de type ISRS peuvent, au cours des premières semaines de traitement, déclencher de telles pensées.

Ce phénomène a été tragiquement mis en lumière par le décès de Thomas Kingston, mari de Lady Gabriella Windsor, qui s’est suicidé après avoir été prescrit un antidépresseur. Cet incident soulève des questions sur la sécurité des médicaments prescrits.

Les conséquences personnelles

À son retour de la visite d’urgence chez le médecin, elle se dispute avec son mari, dont le comportement suscite des soupçons d’infidélité. Cette tension dans son mariage contribue à un climat encore plus difficile alors qu’elle est déjà vulnérable. Après une dispute, elle se retrouve dans une cellule de police, une expérience loin d’être thérapeutique.

Le lendemain, elle est relâchée sans charges. Peu après, son mari admet effectivement avoir une liaison, ce qui la pousse à quitter leur foyer pendant huit mois. Dans un contexte si tumultueux, qui pourrait envisager d’arrêter les antidépresseurs ? Son licenciement de son travail adoré aggrave encore sa situation, et elle continue à prendre son traitement comme une bouée de sauvetage.

Un parcours de rétablissement

Sa lutte avec le citalopram et les effets secondaires, tels que la dyskinésie tardive, la pousse à changer de traitement pour le mirtazapine, un antidépresseur différent. Avec ce changement vient une amélioration : elle commence enfin à retrouver un sommeil réparateur. Au fil des mois, elle s’efforce de réduire sa consommation de médicaments tout en reconstruisant sa vie professionnelle et personnelle.

Elle décrit son parcours de rétablissement dans son livre à paraître, Perfect Bound, où elle partage les étapes qu’elle a franchies pour retrouver sa santé mentale. Sur le mirtazapine, elle parvient à dormir profondément, mais se heurte à des défis liés à son appétit et à son poids.

La prise de conscience

En lisant des recherches sur les antidépresseurs, elle commence à douter de leur efficacité comme solution à la dépression. Une étude de la Professeure Joanna Moncrieff suggère que des méthodes plus naturelles, comme l’exercice, pourraient être plus bénéfiques. Réalisant qu’elle avait potentiellement pris des médicaments inutiles pendant cinq ans, elle commence à envisager des alternatives.

Sa décision de se sevrer des antidépresseurs est influencée par le désir de contrôler son poids, en particulier alors que la date du mariage de sa fille approche. Elle commence alors à mettre en place des stratégies naturelles pour améliorer son sommeil, ce qui s’avère efficace.

Un avenir sans médicaments

Six mois après avoir commencé à réduire son dosage et après cinq ans de traitement, elle prend enfin son dernier comprimé en septembre 2022. En regardant en arrière, elle se demande ce qui aurait pu être fait différemment à ce moment-là, tout en réalisant que le soutien émotionnel est crucial lors de la prescription d’antidépresseurs.

Elle témoigne que la prise de médicaments ne doit pas être un substitut à l’exploration des vérités difficiles de la vie. En fin de compte, son expérience l’a conduite à un chemin d’auto-découverte et à une compréhension plus profonde de sa santé mentale.

Antidépresseurs | Santé Mentale | Dépression | France
source:https://www.dailymail.co.uk/femail/article-14520771/antidepressant-suicide-citalopram-sertraline-thomas-kingston.html?ns_mchannel=rss&ns_campaign=1490&ito=1490

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