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Le cancer de l’ovaire est souvent qualifié de « maladie silencieuse » en raison de ses symptômes discrets, qui peuvent facilement être confondus avec d’autres conditions. En France, plus de 3 600 femmes sont diagnostiquées chaque année, et il est estimé qu’une femme sur 70 développera cette maladie au cours de sa vie. Un fait marquant commence à attirer l’attention des professionnels de santé : 20 % des cancers de l’ovaire ont une origine génétique. Qu’est-ce que cela implique ? Comment peut-on se protéger et réduire les risques ?
Comprendre le cancer de l’ovaire
Le cancer de l’ovaire se développe à partir des cellules des ovaires, qui sont des glandes reproductrices féminines. Il se divise généralement en trois types principaux selon le type de cellule concernée : épithélial (le plus courant), germinal et stromal. Ce qui rend cette maladie particulièrement redoutable, c’est que ses symptômes, tels que des ballonnements abdominaux, des changements dans le transit intestinal, une satiété précoce ou encore des douleurs pelviennes, sont vagues et souvent confondus avec des troubles digestifs ou menstruels.
En raison de cette symptomatologie diffuse, la majorité des cas sont diagnostiqués à un stade avancé. Selon les données de la Société Française de Cancérologie, 80 % des cas sont détectés aux stades III ou IV, lorsque les chances de guérison diminuent considérablement.
Le lien génétique avec le cancer de l’ovaire
Comme mentionné précédemment, une femme sur cinq diagnostiquée avec un cancer de l’ovaire possède une mutation génétique héréditaire qui accroît son risque. Les mutations les plus connues se trouvent dans les gènes BRCA1 et BRCA2, également liés au cancer du sein héréditaire.
Avoir une mutation dans l’un de ces gènes ne signifie pas qu’un cancer se développera à coup sûr, mais cela augmente significativement le risque : jusqu’à 40-60 % au cours de la vie, contre seulement 1-2 % pour le reste de la population. D’autres gènes, tels que RAD51C, RAD51D ou BRIP1, ont également été associés à ce cancer. La généalogie familiale joue un rôle crucial : si une femme a une mère, une sœur ou une fille atteinte de cancer de l’ovaire ou de cancer du sein à un âge précoce, un test génétique doit être envisagé.
Prévention et détection précoce
Comme pour tous les types de cancer, la prévention et la détection précoce sont essentielles. Si une femme pense que son cancer pourrait être d’origine génétique, elle est encouragée à passer un test génétique (test BRCA et autres gènes associés). Ce test, effectué à partir d’un échantillon de sang ou de salive, permet d’analyser la présence de mutations pathogènes dans les gènes liés au cancer de l’ovaire. En France, ce test est pris en charge par la sécurité sociale pour les femmes ayant des antécédents familiaux directs.
Pour ce qui est de la prévention, certaines mesures sont à souligner : l’utilisation de contraceptifs oraux, l’allaitement maternel, avoir des enfants, éviter le surpoids et adopter un mode de vie sain sont des pratiques recommandées.