Causes des bruits de craquement et de grincement du genou

Les bruits articulaires au niveau du genou — souvent décrits comme un craquement genou ou un grincement — sont fréquents et peuvent alerter. Ils résultent de mécanismes anatomiques et d’usures différentes, allant d’un simple frottement sans gravité à des signes précoces d’arthrose. Cet article explique les causes possibles, les symptômes à surveiller et les options thérapeutiques pour préserver la fonction du genou.

Pourquoi la genou émet-il un craquement ?

Le genou est la plus grande articulation du corps, avec une structure complexe qui relie la cuisse au tibia et permet flexion, extension et petites rotations. La rotule glisse dans une gouttière osseuse ; si les muscles de la cuisse (quadriceps) sont très faibles, la rotule peut se déplacer légèrement hors de sa trajectoire, provoquant un claquement.

Plusieurs facteurs favorisent ce phénomène : des déformations des jambes (genu varum ou valgum), une faiblesse musculaire temporaire après une chirurgie ou des déséquilibres biomécaniques. Le craquement genou n’est pas toujours synonyme de lésion grave, mais il mérite d’être évalué si d’autres signes apparaissent.

Quelles sont les origines du grincement ?

Le grincement ressenti ou entendu derrière la rotule est généralement associé à l’altération du cartilage articulaire. Ce dommage peut résulter de malformations, d’un surmenage sportif, de traumatismes répétitifs ou du vieillissement naturel de l’articulation.

Lorsque le cartilage s’use, de petites particules osseuses ou cartilagineuses peuvent être libérées et accroître l’usure, signe souvent précoce d’un début d’arthrose. Le grincement peut donc refléter une détérioration progressive de la surface articulaire.

Quand consulter un médecin ?

Il est conseillé de consulter rapidement si un ou plusieurs des symptômes suivants apparaissent, afin d’éviter une aggravation potentielle :

• Douleur persistante ou en augmentation.
• Gonflement ou limitation des mouvements.
• Instabilité ou perte de stabilité à la marche ou en position debout.
• Sensations de blocage ou de frottement marquées dans l’articulation.

Sans prise en charge, ces troubles peuvent évoluer vers une arthrose du genou, entraînant une réduction de la mobilité et parfois des lésions articulaires irréversibles.

Quelles sont les options thérapeutiques ?

Toutes les affections du genou ne requièrent pas une intervention chirurgicale, surtout aux stades précoces. Des mesures conservatrices permettent souvent d’atténuer significativement les symptômes.

• Renforcement musculaire ciblé — en particulier du quadriceps — pour stabiliser la rotule et améliorer sa trajectoire.
• Physiothérapie et exercices de rééducation visant la mobilité, l’équilibre et la proprioception.
• Semelles orthopédiques ou orthèses sur mesure pour corriger l’alignement et réduire les contraintes mécaniques sur la rotule.
• Perte de poids pour diminuer la charge exercée sur l’articulation, chez les personnes en surpoids.

La chirurgie devient nécessaire uniquement en cas d’arthrose avancée ou de lésion structurale importante du genou. Le choix du traitement doit être individualisé après examen clinique et éventuels examens d’imagerie.

Préserver la santé de votre genou

Une prise en charge précoce et des mesures simples peuvent prévenir la progression des symptômes et préserver la fonction articulaire. Renforcer les muscles, corriger les déséquilibres biomécaniques et adapter l’activité physique sont des étapes clés.

En cas de doute ou d’aggravation, un avis médical spécialisé permet d’orienter vers la meilleure stratégie thérapeutique et d’éviter des dommages durables au genou.