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Comprendre la glycémie : essentiel pour votre santé

by charles

La glycémie, ou taux de sucre dans le sang, représente la quantité de glucose circulant dans le sang et s’exprime en g/L ou en mmol/L. Le glucose est la principale source d’énergie de nos cellules et la seule de notre cerveau, d’où son rôle clé pour notre santé. Il peut être problématique en excès, ce qui rend nécessaire une surveillance adaptée. Le système de régulation de la glycémie repose principalement sur l’insuline, une hormone produite par le pancréas, qui ajuste le taux de glucose selon les besoins de l’organisme.

Définition et origines du glucose dans le sang

Deux origines alimentent le glucose circulant dans le sang. L’origine exogène provient des aliments riches en sucres et féculents (fruits, produits sucrés, céréales, etc.), tandis que l’origine endogène est due à la production de glucose par le foie. Le glucose présent dans le sang est donc le résultat d’un équilibre entre apport alimentaire et production hépatique.

La glycémie est constamment régulée par un système hormonal très fin, dont le principal acteur est l’insuline, une hormone hypoglycémiante produite par le pancréas. Plus la glycémie est élevée, plus le pancréas secrète d’insuline pour la faire baisser, et inversement lorsque le taux est trop bas. Lorsque ce système fonctionne bien, la glycémie sanguine reste stable tout au long de la journée.

Prise de sang : Comment se mesure-t-elle ?

La glycémie est le principal élément du diagnostic du diabète. Elle est mesurée à jeun, lors d’une prise de sang en laboratoire effectuée le matin après 12 heures sans manger. Cette information guide le dépistage et la confirmation du diabète.

La glycémie sert également à contrôler un diabète déjà existant et traité par l’insuline. Les personnes sous traitement insuline doivent mesurer régulièrement leur glycémie pour vérifier l’efficacité du traitement, en utilisant un système de glycémie capillaire, qui consiste à se piquer le bout du doigt et lire le résultat avec un lecteur dédié.

Pour les patients sous insulinothérapie, des capteurs cutanés, présentés sous forme de patch, mesurent le glucose dans le liquide interstitiel plutôt que dans le sang. On parle alors de taux de glucose interstitiel, qui reste proche de la glycémie mais avec des particularités de mesure à considérer.

Taux de glycémie à jeun normal et seuil diabète

La glycémie à jeun doit être inférieure à 1,10 g/L (ou 5,6 mmol/L). Le diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,27 g/L (ou 7 mmol/L). Entre 1,10 et 1,27 g/L, on parle d’hyperglycémie à jeun ou de prédiabète, signalant un risque accru d’évolution vers un diabète si aucune mesure préventive n’est mise en place.

Pourquoi la glycémie peut-elle être élevée ou basse ?

En l’absence de diabète, la glycémie varie très peu et est maintenue par une régulation hormonale stricte, notamment par la réponse insulinique. Toutefois, elle peut fluctuer en fonction de l’alimentation et de la sécrétion de certaines hormones. Par exemple, le matin, le cortisol secreté peut faire augmenter légèrement la glycémie, ce qui explique des taux plus élevés au réveil que le soir.

Une alimentation riche en sucres et en aliments à faible ou élevé index glycémique peut entraîner des pics de glycémie après les repas. À l’inverse, l’activité physique favorise l’utilisation du glucose par les muscles et tend à réduire la glycémie. Ces variations restent généralement modestes chez les personnes non diabétiques, grâce à une régulation efficace.

Régulation : Comment faire baisser la glycémie quand elle est trop haute ?

Les personnes en prédiabète, dont la glycémie à jeun se situe entre 1,1 et 1,27 g/L, bénéficient d’actions pour abaisser naturellement leur glycémie et éviter une progression vers le diabète. Le risque de devenir diabétique est d’environ 30 % sur 5 ans sans mesures préventives.

Avant tout traitement médicamenteux, une modification thérapeutique du mode de vie est recommandée, centrée sur quatre axes : augmenter l’activité physique, améliorer l’alimentation, renforcer le sommeil et prendre en charge les difficultés psychosociales. Ces éléments combinés favorisent une meilleure régulation du glucose.

Augmenter l’activité physique

Plusieurs études montrent que l’activité physique est le moyen le plus efficace de diminuer la glycémie, en obligeant les muscles à utiliser le glucose sanguin. Toute activité compte, que ce soit le cardio, la musculation ou les gestes du quotidien (marcher, monter les escaliers, jardiner).

Recommandations générales : au minimum 150 minutes de marche rapide par semaine et deux séances de 30 minutes d’exercice, avec une pratique idéale de 300 minutes de marche rapide et deux séances d’une heure. Il est essentiel de limiter la sédentarité et de créer des occasions de se lever et de bouger régulièrement.

Améliorer son équilibre alimentaire

Concrètement, il faut réduire les apports caloriques en cas de surpoids et privilégier les légumes et fruits frais, les céréales complètes, les légumineuses, les fruits à coque et les huiles végétales. Limiter les produits sucrés, les aliments ultra-transformés, les sodas et les graisses saturées est également recommandé. Une alimentation équilibrée soutient une régulation plus stable de la glycémie.

Bien dormir

Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut dérégler le métabolisme des glucides et augmenter la glycémie. Maintenir un sommeil suffisant et de bonne qualité est donc un levier important pour l’équilibre glycémique.

Gérer son stress et son anxiété

Les émotions fortes activent des hormones de stress qui augmentent la glycémie. Une gestion efficace du stress et des difficultés psychosociales contribue à une meilleure régulation du taux de sucre sanguin.

Pourquoi l’index glycémique des aliments est important pour les diabétiques ?

L’index glycémique (IG) mesure la vitesse à laquelle les aliments font monter la glycémie. Privilégier des aliments à IG bas ou modéré aide à limiter les pics glycémiques. Cependant, l’IG ne peut être considéré isolément, car c’est l’ensemble du repas qui influence l’absorption des sucres. Intégrer des fibres dans chaque repas est la meilleure approche pour réduire l’IG global d’un repas.

Les fibres limitent l’absorption des sucres et ralentissent l’élévation de la glycémie. Elles se trouvent principalement dans les fruits, les légumes, les céréales complètes et les légumineuses. Adapter le repas autour de ces principes contribue à une meilleure régulation glycémiquе, en complément des autres mesures.

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