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D66 propose de faciliter l’euthanasie pour les patients atteints de démence

by Sara
D66 propose de faciliter l’euthanasie pour les patients atteints de démence
Pays-Bas

Le parti politique néerlandais D66 souhaite faciliter l’accès à l’euthanasie pour les personnes souffrant de démence. Pour cela, il propose un projet de loi visant à retirer l’euthanasie du code pénal, tout en encourageant les médecins à aborder rapidement la question de la fin de vie avec leurs patients diagnostiqués.

Initiatiefwet D66: maak euthanasie makkelijker voor mensen met dementie

Un projet de loi audacieux face à la démence

Le parti D66 avance un texte législatif ambitieux qui devrait susciter de vives réactions, notamment chez les formations politiques chrétiennes et conservatrices. Reste à savoir si une majorité au Parlement néerlandais soutiendra cette initiative. L’objectif principal est de simplifier les conditions d’accès à l’euthanasie pour les patients atteints de démence, en supprimant le risque pénal pesant sur les médecins.

La crainte des médecins face à la législation actuelle

D’après D66, de nombreux médecins généralistes se montrent réticents à pratiquer l’euthanasie chez des personnes atteintes de démence. Le chef de parti Rob Jetten rapporte que les médecins expriment leur peur des conséquences légales encourues. En effet, l’euthanasie reste passible de sanctions pénales si toutes les conditions strictes ne sont pas remplies.

Le projet de loi vise donc à retirer l’euthanasie du code pénal, permettant ainsi aux praticiens d’exercer cette forme de soin en toute sérénité. « Cela signifie que nous donnons davantage de protection aux médecins qui prennent en charge des patients démentiels pour l’euthanasie », explique Rob Jetten.

Par ailleurs, le parti demande que chaque personne diagnostiquée avec une démence puisse, dans un délai de trois mois, engager une discussion avec son médecin sur son souhait concernant la gestion de la maladie et la fin de vie.

Le témoignage poignant d’une fille face à l’euthanasie retardée

Michal van Slooten-van Leeuwen partage l’histoire difficile de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer et de démence vasculaire. Déjà très oublieuse depuis deux ans, sa mère avait exprimé clairement son désir de ne plus vivre, incapable de reconnaître ses proches ni de lire. « Sa vie était terminée », confie Michal.

Obtenir l’autorisation d’euthanasie s’est toutefois révélé complexe. Le médecin traitant a manifesté des doutes, expliquant : « Je comprends ce que vous voyez, mais c’est moi qui dois pratiquer l’injection et assumer la responsabilité. Il faut que je puisse encore dormir après cela. » Michal comprend cette position, consciente qu’il s’agit d’une décision lourde.

Une procédure trop longue et éprouvante

Ce processus a finalement duré plus d’un an, ce qui a pesé lourdement sur la mère de Michal. « Elle se préparait à la mort, c’était très dur pour elle de continuer à vivre. Pour moi, en tant que fille, cela a aussi été extrêmement difficile », confie Michal. Sa mère est décédée en novembre dernier. « Cela a duré trop longtemps, surtout les six derniers mois qui auraient pu être évités alors que son état se détériorait et qu’elle souffrait beaucoup. »

D66 prévoit de soumettre ce projet de loi au Parlement néerlandais avant la fin de l’année. Une enquête précédente révélait que de nombreux Néerlandais soutiennent une révision des règles encadrant l’euthanasie.

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source:https://www.rtl.nl/nieuws/politiek/artikel/5504461/initiatiefwet-d66-maak-euthanasie-makkelijker-voor-dementerende

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