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À partir du 1er septembre 2025, les conditions pour donner son sang en France vont connaître un assouplissement important. Cette évolution, annoncée par Frédéric Pacoud, président de l’Établissement français du sang (EFS), vise à faciliter l’accès au don pour un plus grand nombre de personnes, notamment les plus jeunes.
Réduction du délai d’attente après certains soins et pratiques
Jusqu’à présent, les donneurs ayant récemment subi une séance d’acupuncture, un piercing, un tatouage ou une endoscopie devaient attendre quatre mois avant de pouvoir donner leur sang. Cette règle, conçue pour limiter les risques infectieux, sera modifiée dès septembre 2025 : le délai d’attente sera réduit à deux mois.
Frédéric Pacoud estime que cette mesure permettra d’augmenter significativement le nombre de donneurs, notamment parmi les moins de 30 ans, qui représentent déjà un tiers des dons mais sont aussi plus susceptibles de pratiquer ces opérations esthétiques ou médicales temporaires. « Je pense que cette réduction peut permettre d’avoir beaucoup plus de donneurs qui aujourd’hui se présentaient pour donner dans cette période de deux à quatre mois », a-t-il déclaré.
Le décret officialisant ce changement a été publié au Journal officiel le 10 avril dernier.
Appui scientifique et maintien des autres critères
Cette modification des critères repose sur une étude du Haut Conseil de la santé publique. Selon cette analyse, les progrès réalisés dans les méthodes de dépistage des infections permettent de diminuer de façon sûre le délai nécessaire après certaines interventions ou pratiques.
Il convient de noter que les critères fondamentaux restent inchangés. Ainsi, pour pouvoir donner son sang, il faudra toujours être majeur et peser plus de 50 kg, conditions maintenues pour garantir la sécurité du don et du receveur.
Situation des réserves sanguines en mai
L’Établissement français du sang attire l’attention sur la baisse des réserves de sang durant le mois de mai, notamment en raison des jours fériés et des ponts. Cette période impacte négativement la collecte sanguine tandis que les besoins hospitaliers restent constants.
Frédéric Pacoud souligne l’importance de la mobilisation des donneurs pour assurer la disponibilité des produits sanguins indispensables aux interventions médicales et aux soins quotidiens.