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Une épidémie de légionellose à Albertville, en Savoie, a provoqué la contamination de 17 personnes entre le 16 et le 22 septembre, dont une est décédée ; une enquête est en cours pour en établir l’origine.
À Albertville (Savoie), enquête sur la légionellose et l’origine de la contamination
Les services de santé locaux ont ouvert une enquête après la détection de 17 cas de légionellose survenus sur une courte période, du 16 au 22 septembre. Parmi les personnes touchées, six ont été hospitalisées en réanimation et une personne est décédée. L’Agence régionale de santé (ARS) poursuit ses recherches sur le terrain pour identifier le foyer de contamination.
Les investigations se concentrent sur deux quartiers d’Albertville. Les enquêteurs ont effectué des prélèvements sur « des brumisateurs, des fontaines ou les douches des équipements sportifs » afin de rechercher la présence de la bactérie responsable, qui se développe notamment dans l’eau chaude. Les autorités précisent que la contamination se transmet par des gouttelettes dans les voies respiratoires et non d’une personne à une autre.
« Il y a de nombreux équipements qui pourraient être vecteurs de cette maladie. Cependant, aujourd’hui, au niveau de la ville d’Albertville, tous les équipements ont été contrôlés et se sont tous avérés négatifs »
Frédéric Burnier Framboret, maire (divers droite) d’Albertville
L’ARS rappelle par ailleurs qu’il n’y a « aucun danger à boire l’eau du robinet » pendant la durée de l’enquête.
Chiffres, symptômes et prise en charge des patients
Au total, 17 personnes ont été diagnostiquées avec la légionellose ; six cas ont nécessité une admission en réanimation et un décès est à déplorer. Les autorités sanitaires continuent de suivre les patients encore hospitalisés et d’identifier d’éventuels nouveaux cas.
La maladie est provoquée par des bactéries présentes dans l’eau et peut se révéler grave chez des personnes présentant des facteurs de risque. « La moitié de nos cas sont des personnes immunodéprimées ou des personnes tabagiques, donc il y avait un facteur de risque pour développer cette maladie », indique le Dr Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional sanitaire.
« La moitié de nos cas sont des personnes immunodéprimées ou des personnes tabagiques, donc il y avait un facteur de risque pour développer cette maladie »
Les signes cliniques apparaissent généralement entre deux et dix jours après l’exposition. Les symptômes importants incluent de fortes fièvres et parfois des troubles gastro-intestinaux ; ces manifestations peuvent être confondues avec la grippe ou le Covid-19, ce qui complique le diagnostic initial.
Sur la gravité de la maladie, le Dr Damien Mascret rappelle des estimations nationales :
« On estime que la mortalité est aux environs de 10 %. Quand on sait qu’il y a environ 1 800 cas par an en France, cela veut dire qu’il y a pas loin de 200 morts chaque année à cause de la légionellose »
Dr Damien Mascret, médecin, journaliste France Télévisions
Mesures locales et avancées de l’enquête
Les autorités municipales et sanitaires ont procédé à des contrôles des installations potentiellement impliquées. Selon la mairie, les vérifications initiales réalisées sur les équipements publics d’Albertville se sont avérées négatives à ce stade. Les analyses microbiologiques en cours doivent permettre de confirmer ou d’infirmer la présence de la bactérie dans les dispositifs prélevés.
Les services de santé invitent la population à rester attentive aux symptômes évoqués et à consulter un médecin en cas de fièvre persistante ou de difficultés respiratoires. L’ARS et la municipalité continueront de communiquer les résultats des investigations au fur et à mesure de leur disponibilité.