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Les éponges de cuisine, bien que présentes dans presque tous les foyers, suscitent de vifs débats quant à leur impact sanitaire. Pour Christophe Mercier Thellier, hygiéniste et microbiologiste, elles représentent un véritable danger pour la santé. Auteur de L’hygiène c’est la santé !, il alerte sur la prolifération bactérienne et les risques qu’elles engendrent dans nos cuisines.
Une prolifération bactérienne alarmante
Contrairement aux idées reçues, la cuisine est souvent l’endroit le plus exposé à la contamination dans une maison, et l’éponge y joue un rôle prépondérant. Son humidité constante crée un environnement idéal pour la multiplication des bactéries. Christophe Mercier Thellier explique : « Chaque bactérie se multiplie par un milliard en dix heures. » Cette croissance exponentielle résulte du fait qu’il est extrêmement difficile d’éliminer totalement le liquide vaisselle et autres résidus emprisonnés dans l’éponge.
Un risque sanitaire concret
Au-delà de la prolifération, certaines bactéries présentes dans la cuisine peuvent être toxiques. Par exemple, la salmonelle, une bactérie d’origine fécale fréquemment retrouvée sur les coquilles d’œufs, peut contaminer notre vaisselle. Lorsqu’on lave un saladier ayant contenu des morceaux de coquille avec une éponge, on risque de transférer la salmonelle, qui trouvera un milieu propice à son développement. Christophe Mercier Thellier illustre cette situation par une image forte : « C’est comme si on prenait une poule pour nettoyer notre vaisselle avec son derrière. » Cette analogie souligne clairement le manque d’hygiène associé à l’utilisation des éponges traditionnelles.
Des alternatives efficaces et durables
Face à ces dangers, quelles solutions adopter pour préserver une bonne hygiène en cuisine ? L’hygiéniste recommande vivement la lingette en microfibre. Composée d’un mélange de polyester et de polyamide, elle nettoie sans nécessiter de produits chimiques et dégraisse efficacement tout en limitant la prolifération bactérienne.
- Utiliser une lingette microfibre par jour et la laver en machine sans adoucissant.
- Adopter une brosse en bois aux poils naturels, qui retient moins l’humidité et limite le développement bactérien.
- Pour ceux qui préfèrent l’aspect abrasif, opter pour un grattoir en cuivre, un métal sur lequel les bactéries ne peuvent pas se développer.
Le grattoir en cuivre présente en outre l’avantage de ne pas rayer les surfaces délicates comme les plaques vitro-céramiques, offrant ainsi une solution à la fois hygiénique, durable et écologique.
Si vous ne souhaitez pas changer radicalement vos habitudes, Christophe Mercier Thellier conseille au minimum de remplacer vos éponges chaque semaine pour limiter les risques sanitaires.